A Nantes, les sacs poubelles s'accumulent le long des trottoirs. 1:16
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Charles Guyard (à Nantes), édité par Yanis Darras
La grève des éboueurs contre la réforme des retraites impacte plusieurs villes de France. À Nantes, où les déchets s'amoncellent le long des trottoirs, les commerçants sont partagés entre leur soutien au mouvement, et l'inquiétude face à l'impact économique que cela pourrait avoir sur leur ville. 

Mettre la pression sur le gouvernement. C'est l'objectif des syndicats, qui se mobiliseront une huitième fois ce mercredi dans les rues des villes françaises, pour s'opposer à la réforme des retraites. En parallèle des cortèges, plusieurs professions se mobilisent pour s'opposer au projet de loi de l'exécutif, à l'instar des salariés des raffineries, ou encore des éboueurs. 

À Nantes, le mouvement des ouvriers de la collecte entame sa deuxième semaine. "Ça me rappelle Marseille en 2010. Il y avait même des poubelles qui commençaient à prendre feu", se souvient au micro d'Europe 1, Raphaëlle, commerçante. Devant sa boutique, des sacs-poubelles s'accumulent. Les déchets "s'entassent pas mal, et forcement, pour la patientèle, les odeurs, c'est pas terrible", note son voisin Charles, pharmacien. "Mais pour mes collègues restaurateurs, forcement, c'est un peu plus compliqué", poursuit-il. 

Un mouvement soutenu

De fait, un peu plus loin dans la rue, c'est une petite montagne d'ordures qui commence à se former près du restaurant Le Café Culte. "Ça donne une belle vue sur la belle ville de Nantes. J'essaie de pousser un peu les déchets, d'autant que ça peut ramener énormément de souris, énormément de rats et avoir un impact sur notre travail", note Anaïs, la directrice du restaurant. 

Mais malgré ces désagréments, la plupart l'assurent : "Si ça peut faire avancer les choses", les Nantais continueront de soutenir l'action, concluent-ils.