Emmanuel Macron a appelé le gouvernement à lui faire rapidement des propositions pour restaurer le climat de confiance entre la police et les citoyens. 1:43
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Louis de Raguenel
En s'exprimant via les réseaux sociaux, vendredi, sur l'affaire du producteur tabassé par des policiers, Emmanuel Macron souhaite reprendre la main sur cette séquence. Le président a demandé au gouvernement de lui faire des propositions pour restaurer la confiance entre les forces de l'ordre et les citoyens.

Une semaine après l'agression d'un producteur par des policiers, Emmanuel Macron est sorti de sa réserve, vendredi, par un message publié sur les réseaux sociaux. "Ces images sont une honte", a écrit le chef de l'État, qui demande une "police exemplaire", et appelle le gouvernement à lui faire rapidement des propositions pour restaurer le climat de confiance. L'Élysée veut ainsi reprendre la main sur cette séquence, sachant que de nouvelles manifestations sont prévues samedi.

Tout faire pour que la police soit irréprochable

Samedi, les services de renseignement anticipent une mobilisation à Paris d’environ 20.000 manifestants contre le gouvernement, et près de 200 casseurs. Ce qui rappelle évidemment le mauvais souvenir des "gilets jaunes" pour l’Élysée.

Dans tous les cas, le contexte est suffisamment explosif pour qu’Emmanuel Macron décide de prendre la parole. Sa consigne est claire : le gouvernement doit lui faire rapidement des propositions pour réaffirmer le lien de confiance entre forces de l'ordre et citoyens. Objectifs affichés du président de la République : condamner sans ambiguïté les images violentes de l’agression de Michel Zecler, et sommer le ministère de l’Intérieur de se remettre en cause et de tout faire pour que l’ensemble de la police soit irréprochable.

Contexte peu propice pour des débats sereins

En juin dernier, Emmanuel Macron avait déjà demandé à son ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, de faire des propositions, et surtout de les faire appliquer pour améliorer la déontologie des forces de l’ordre.

Cette séquence intervient donc au mauvais moment pour le chef de l’État. Le 9 décembre, le projet de loi sur le séparatisme sera présenté en conseil des ministres, dans un contexte peu propice pour des débats sereins.