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Pourquoi des milliers de places de stationnement vont disparaître en ville d'ici au 31 décembre 2026

Romain Rouillard . 1 min
Pourquoi des milliers de places de stationnement vont disparaître en ville d'ici au 31 décembre 2026
Pourquoi des milliers de places de stationnement vont disparaître en ville d'ici au 31 décembre 2026 © Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

D'ici à la fin de l'année, les municipalités devront se mettre en conformité avec la Loi d'orientation des mobilités votée en 2019. Elle stipule qu'aucune place de stationnement ne devra être aménagée à moins de cinq mètres d'un passage piétons.

Trouver un emplacement pour garer son véhicule à Paris relevait déjà du défi. D'ici à fin 2026, la tâche se compliquera encore davantage pour les automobilistes. Dans la capitale, plus de 7.000 places sont vouées à disparaître. Volonté de la municipalité de favoriser les mobilités douces et de décourager l'usage de la voiture ? Pas tout à fait. 

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Plusieurs grandes villes de l'Hexagone - Toulouse, Marseille, Strasbourg, Lille - mais également des villes moyennes comme Saint-Quentin (Aisne) ou Cherbourg (Manche) amputeront elles aussi leur voierie de places de stationnement. Ces nombreuses communes devront, en effet, se plier à l'article 52 de la Loi d'orientation des mobilités votée en décembre 2019 et dont la mise en application devra s'effectuer avant le 31 décembre 2026. 

Un "triangle de visibilité" 

Cet article indique qu'aucune place de stationnement ne devra être aménagée à moins de cinq mètres d'un passage piétons, afin d'établir "une meilleure visibilité mutuelle" entre les piétons et les véhicules circulant sur la chaussée. Les communes qui disposent de places de stationnement à proximité immédiate de ces passages piétons devront donc les retirer pour se mettre en conformité avec la loi. 

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Le présence de ces véhicules peut, en effet, créer un angle mort pour le piéton qui souhaite traverser, mais aussi pour l'automobiliste. Cette loi vise donc à créer un "triangle de visibilité" afin de réduire le nombre d'accidents impliquant des piétons. Selon l'observatoire national interministériel de la sécurité routière, 456 d'entre eux sont morts en 2024. Un chiffre en hausse par rapport à 2023 et globalement stable sur les 15 dernières années. Mais en 2018, soit un an avant le vote de la loi, sur les 470 piétons tués, près d'un sur trois l'a été sur un passage piétons. 

La mesure ne fait cependant pas l'unanimité, notamment à Saint-Quentin où s'est rendue Europe 1. "Ce sont les commerçants qui vont en subir les conséquences", râle un automobiliste. Sans parler du coût financier d'une telle opération, évalué pour la commune de l'Aisne à environ 2,3 millions d'euros. La maire Frédérique Macarez l'annonce : cette remise aux normes reportera certains projet prévus par la municipalité.