«Encore une loi bidon» : des milliers de places de stationnement vont disparaître en France, la facture s'annonce élevée pour les mairies
Des milliers de places de stationnement vont être supprimées en France dans les prochaines semaines. En cause : leur présence trop rapprochée avec un passage piéton. À Saint-Quentin, l'addition s'annonce salée pour la commune qui va devoir enlever 700 places.
Les places de parking vont devenir plus rares en France. Prochainement, dans le cadre de l'application de la loi orientation des mobilités, des milliers de places de parking vont être supprimées, car elles se trouvent à moins de cinq mètres d'un passage piéton.
"Ça va faire des places en moins"
La loi a été votée en 2019 et réglemente la distance entre les passages piétons et les places de stationnement. Une aberration pour certains commerçants de Saint-Quentin, dans l'Aisne, mais du bon sens pour d’autres habitants.
"Ça sera moins dangereux pour les piétons je pense", juge une automobiliste au micro d'Europe 1. "On aura plus de visibilité quand ils vont traverser", ajoute un autre. D'autres estiment que cela va un peu compliquer la vie des riverains se déplaçant en voiture. "C'est encore une loi bidon. Ça va faire des places en moins et ce sont les commerçants qui vont en subir les conséquences", insiste un autre automobiliste.
Un coût non-négligeable
700 places de stationnement seront supprimées dans la commune. Travaux d’aménagement, mobilier urbain à repenser.... La facture s'annonce salée pour la ville, qui estime que cela coûtera environ 2,3 millions d'euros. "C’est énorme. D'autant que les rues ne sont pas extensibles. Pourtant, dans chacune des rues, on doit prévoir les traversées piétonnes, les trottoirs, les mobilités douces. Sauf que dans certaines rues, on a 3 mètres de large. Ce n'est pas possible", juge Thomas Dudebout, adjoint au maire à Saint-Quentin.
"Il y a une réalité entre ce que la loi nous propose et la réalité de ce qu’on vit sur le terrain", insiste-t-il. D'autant que tout cela se passe dans un contexte de coupes budgétaires, insiste la maire Frédérique Macarez. Cette dernière prévient : cette remise aux normes reportera certains projet prévus par la municipalité.