Paris, Nice... Dans quelles villes les amendes de stationnement rapportent-elles le plus ?
Le stationnement payant a rapporté un milliard d'euros en 2024, dont un peu moins de la moitié provient des FPS, les forfaits post-stationnements. Europe 1 fait le tour des villes à qui profitent le plus ces PV, et détaille pourquoi leur nombre est en hausse ces dernières années.
Un milliard d'euros. C'est ce qu'a rapporté, selon Auto Plus, le stationnement payant en 2024. Dans le détail, 570 millions d'euros proviennent des fonds collectés par les personnes qui ont payé, tandis que les 430 millions qui restent proviennent des forfaits post-stationnement (FPS).
Paris représente 40% du montant des FPS au niveau national
Les PV de stationnement peuvent donc représenter une véritable manne financière pour les villes, à commencer par la capitale. Les FPS ont rapporté à la seule ville de Paris presque 179 millions d'euros en 2024. Soit plus de 40% du total récolté au niveau national. Un chiffre qui est en hausse de 17% sur un an.
Dauphin de ce classement, Nice pointe à 10 millions d'euros (+13% sur un an), Lille ferme le podium avec 9,3 millions d'euros et une hausse de 48% en un an. Suivent Marseille (8,3 millions, +19%), Lyon (8 millions d'euros, +1%), Toulouse (7,8 millions, +20%), Montpellier (6,7 millions), le Grand Paris Seine Ouest (5,2 millions, +7%), Angers (5 millions, +7%), et Bordeaux (4,7 millions).
Comment expliquer une telle hausse ?
Mais là où le bât blesse fait valoir le site spécialisé, c'est qu'entre 2016 et 2024, les recettes du stationnement en France ont presque doublé, en passant de 564 millions à 1 milliard d'euros, alors que dans le même temps les "zones de stationnement" ont été limitées et les ZFE ont fait leur apparition. Plus d'argent, avec moins de places en somme. Alors pour comprendre, il faut remonter au 1er janvier 2018, rappelle Auto Plus.
Jusqu'alors, le stationnement payant sur voirie était régi par le Code de la route, et le non-paiement était une infraction passible de 17 euros. Mais la loi MAPTAM change tout. La dépénalisation et la décentralisation du stationnement payant sont mise en place, et les collectivités en obtiennent la pleine maîtrise au 1er janvier 2018. Concrètement, c'est la commune qui fixe le prix du FPS, et les prix flambent.
À Paris par exemple, le FPS grimpe jusqu'à 75 euros pour un véhicule léger, 37,50 euros pour un deux-roues et 225 euros pour un véhicule lourd (thermique de plus de 1,6 tonne ou 2 tonnes pour les basses émissions).
Un changement qui est au coeur de "cette industrialisation" qui voit naître notamment les "sulfateuses à PV", ces voitures gérées par des entreprises privées dotées de caméras qui lisent les plaques d'immatriculation des véhicules. Et les résultats ne se font pas attendre, puisque ce sont 16,3 millions de FPS qui ont été délivrés en 2024, contre 11,7 millions de PV en 2016.
Le reste du classement :
11 - Nantes : 3,0 millions d'euros (+37%)
12 - Rouen : 3,4 millions d'euros (=)
13 - Neuilly-sur-Seine : 3,1 millions d'euros (+31%)
14 - Strasbourg Métropole : 3,1 millions d'euros (+14%)
15 - Rennes Métropole : 3,1 millions d'euros (+39%)
16 - Suresnes : 3,0 millions d'euros (-13%)
17 - Dijon Métropole : 3,0 millions d'euros (-5%)
18 - Vincennes : 2,7 millions d'euros (+11%)
19 - Grenoble Métropole : 2,4 millions d'euros (+27%)
20 - Tours : 2,3 millions d'euros (+28%)
21 - Valenciennes : 2,3 millions d'euros (+1%)
22 - Nancy : 1,9 million d'euros (+8%)
23 - Avignon : 1,9 million d'euros (+57%)
24 - Montreuil : 1,9 million d'euros (-22%)
25 - Reims Métropole : 1,8 million d'euros (+22%)
26 - Asnières-sur-Seine : 1,8 million d'euros (+76%)
27 - Antony : 1,7 million d'euros (+10%)
28 - Pantin : 1,6 million d'euros (+81%)
29 - La Rochelle : 1,6 million d'euros (+77%)
30 - Annemasse : 1,6 million d'euros (+13%)