Policier tabassé à Tourcoing : la colère des forces de l'ordre après la remise en liberté des suspects
Une centaine de policiers se sont rassemblés ce vendredi matin devant le commissariat de Tourcoing pour soutenir leur collègue violemment agressé. Ils dénoncent la décision de justice de libérer sous contrôle judiciaire les deux principaux suspects.
À Tourcoing, une centaine de policiers, certains en uniforme, d’autres en civil, se sont regroupés, ce vendredi 19 septembre, devant leur commissariat dans le but de soutenir leur collègue violemment agressé il y a une semaine, et dénoncer la remise en liberté des deux agresseurs présumés, placés sous contrôle judiciaire strict.
Les drapeaux syndicaux flottaient au vent et les prises de parole se sont succédé. Olivier Gallet, délégué syndical Unité SGP Police, résume la colère des forces de l’ordre. "Le but d'ici, c'est montrer notre colère, notre désarroi face à la libération des individus agresseurs du collègue qui n'a pas eu une réponse pénale ferme c'est-à-dire une détention préventive comme on aurait aimé ou l'application d'une pleine plancher. Voilà pourquoi on est là", a déclaré Olivier Gallet au micro d'Europe 1.
"S'en prendre à un policier, c’est s'en prendre à la République"
Même indignation pour Syrine Setki, du syndicat Alliance : "Encore une fois, la justice ne se positionne pas clairement. Cela donne le signal que s’en prendre aux policiers, c’est impuni ou faiblement puni. Pourtant, s'en prendre à un policier, c’est s'en prendre à la République". Au-delà de la colère, c’est l’inquiétude pour le policier blessé qui domine. Touché psychologiquement, il redoute désormais des représailles contre sa famille.
