Ouvrir les bouches d'incendie pour se rafraîchir ? Des actes de vandalisme dénoncés par les pompiers
En pleine canicule, nombreux sont ceux qui pratiquent le "street-pooling", ces "piscines de rue" créées après l'ouverture des bouches d'incendie. Des actes de vandalisme dénoncés par les pompiers qui rappellent que ces litres d'eau sont indispensables en intervention.
La chaleur donne aussi lieu à des scènes de vandalisme ou d'incivilité. Il y a notamment ceux qui ouvrent les vannes des bouches d'incendie, une pratique qui s'appelle le "street-pooling", ces "piscines de rue". Les vandales, en quête de fraîcheur, trouvent leur compte, mais à quel prix ? Blessure, inondation, manque d'eau et de pression en cas de feu, des situations dénoncées par les pompiers.
Des litres d'eau indispensables aux pompiers
Une fois la bouche à incendie ouverte, c'est un véritable geyser, des milliers de litres d'eau partent en quelques minutes. Dernier exemple en date, une vidéo tournée dans un quartier à Saint-Denis, en région parisienne. "Une fontaine d'eau illimitée", dit torse nu et tout sourire ce jeune. Derrière lui, un jet d'eau de plusieurs mètres et une rue complètement noyée. Une scène de vandalisme assumée, érigée en fierté sur les réseaux sociaux et dénoncée par les pompiers qui rappellent que ces litres d'eau et cette pression sont indispensables en intervention.
"Des poteaux incendie sont soumis à des normes en termes de fonctionnement, ils doivent délivrer un certain mètre cube d'eau par heure, et en l'occurrence 60 mètres cubes. Donc forcément, vous allez avoir une perte de charge qui va causer des difficultés lorsque les sapeurs-pompiers vont devoir intervenir", explique Éric Brocardi, commandant et porte-parole des sapeurs-pompiers de France.
Jusqu'à 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende
Une dégradation des bouches à incendie peut aussi entraîner un risque de blessure. Il y a quelques années, un garçon avait été blessé au thorax par la puissance du jet. La loi est très claire : ouvrir une bouche à incendie est passible de 5 ans de prison et de 75.000 euros d'amende.