Orleans coronavirus 1:14
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Pierre Herbulot, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Au nord, à l'ouest et au sud du département de la région Centre-Val-de-Loire, les localités limitrophes voient rouge, selon la carte présentée jeudi soir par le directeur de la Santé Jérôme Salomon. Mais les autorités refusent de céder à la panique et entendent tout mettre en oeuvre pour passer du orange, leur couleur actuelle, au vert. 

Ce n'est qu'une première carte, qui doit être actualisée chaque jour jusqu'au 7 mai. Mais la classification dévoilée par Jérôme Salomon jeudi soir donne une idée des zones les plus tendues face à l'épidémie de coronavirus, à une dizaine de jours du début du déconfinement. Un département va suivre son évolution de près : le Loiret, classé orange... et plutôt mal entouré, avec cinq voisins limitrophes voyant rouge. 

"Ne pas céder à la paranoïa"

"On ne va pas être Fort Knox", prévient pourtant Olivier Carré, le président de la métropole orléanaise, refusant de céder à la panique. "On est sur des contraintes de déplacement qui ont été clairement établies par le gouvernement, 100 km, mais on n'est pas dans une situation où on va créer une police aux frontières dans chaque département ou dans chaque ville", pose-t-il.

L'élu résume le dilemme : " Il ne faut pas céder à la paranoïa, et de l'autre côté, rester toujours très vigilant, très actif, mais on n'a pas à se défier de Français à Français." Interrogé par Europe 1, le président du conseil départemental du Loiret Marc Gaudet voit lui la classification orange comme une "complication". "On est dans l'incertitude jusqu'au 7 mais, ce qui signifie que pour les maires notamment qui vont devoir rouvrir leurs écoles, il va falloir s'organiser dans la précipitation". 

"Nous n'avons pas de levier sur les tensions hospitalières"

Marc Gaudet se montre pourtant positif, affirmant que le département "va se préparer au vert". Mais comment faire pour être sûr d'y parvenir ? "Nous n'avons pas de levier sur les tensions hospitalières, en tant qu'élus", pointe Jihan Chelly, première adjointe à Briare, commune à la frontière de l’Yonne, de la Nièvre, et du Cher, trois départements rouges. 

"Nous ne pouvons pas agir sur ce facteur là, donc nous allons au moins bien informer la population et surveiller que le confinement soit bien respecté", indique-t-elle. En espérant que ça suffise d’ici le 7 mai, date de la dernière carte en couleur qui décidera de la souplesse du dé confinement.