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«On a été abandonnés» : ces Marseillais en colère après les incendies

Frédéric Michel (envoyé spécial à Marseille) - Mis à jour le . 1 min

Après plusieurs jours de lutte contre les flammes, les pompiers ont réussi à fixer le feu qui a touché les hauteurs du nord de Marseille. Sur les collines de l'Estaque, plusieurs dizaines de maisons ont été partiellement ou totalement détruites par l'incendie. Pour les riverains, les secours ont mis trop de temps à intervenir et estiment avoir été abandonnés.

Les Marseillais peuvent enfin relacher la pression. L'incendie aux portes de la ville, qui avait forcé des centaines d'habitants à se confiner ou à évacuer, est enfin fixé. Le feu ne progresse plus donc au niveau de sa tête, même si des flammes sont encore visibles sur ses flancs. 

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Malgré le combats des pompiers face aux flammes, une centaine d'habitations ont été touchées par la catastrophe sur la commune des Pennes-Mirabeau et dans le nord de Marseille. Au total, dix logements ont été totalement détruits et 76 autres ont été suffisamment endommagés pour ne plus être habitables. 

Des habitants laissés seuls face aux flammes

Alors, pour les habitants impactés, le choc laisse place à la colère. "On s'est retrouvés totalement abandonnés, moi j'ai vu des Canadairs arriver qu'à partir de 15 heures sur place", relève ainsi une riveraine. Dans la foule présente, tous habitaient rue des Mariniers ou du BelvédèreLeur colline, c'était leur carte postale, leur coin de paradis recouvert aujourd'hui de cendres. La maison de Claude a été épargnée, mais celle de son voisin est entièrement détruite.

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"On a vu les maisons des voisins brûlées, explosées... Il n'y a pas eu de morts, c'est un miracle", confie-t-il au micro d'Europe 1. "On a été complètement abandonnés", estime-t-il. Mais un voisin tempère. "Ils sont arrivés tard, mais à mon avis, c'est à cause de l'étendue du feu. Ils devaient être partout, donc ils n'ont pas pu être ici présents. Pendant les deux premières heures du feu, au-dessus de nous, il n'y avait personne encore. Ou du moins, il y avait peut-être un peu de police, mais ils ne savaient pas trop quoi faire. Donc, heureusement que les gens se connaissent", confie-t-il.

Auto-évacuation

"Ce qui nous a aidé, c'est de savoir que Louis, 86 ans, habite aux 56 de notre rue et Janine, elle, habite telle maison aussi, ce qui a permis d'évacuer en fait les personnes vulnérables", analyse Lola, 30 ans, qui a toujours vécu dans le quartier. 

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"C'est la hauteur des flammes qui nous a décidés à nous auto-évacuer en fait", poursuit-elle. Maisons calcinées, collines noircies.... Il faudra du temps pour que les habitants des hauteurs de l'Estaque reprennent le cours normal de leur vie.