Incendies à Marseille : la double peine pour les évacués, menacés par les flammes et les pillards
Alors que les flammes ont contraint de nombreux habitants à évacuer précipitamment leur domicile, les forces de l’ordre ont déployé un important dispositif pour sécuriser les quartiers sinistrés et éviter tout acte de malveillance. Malgré ces mesures, la peur reste bien présente chez les évacués.
En marge des incendies qui ont récemment touché Marseille et les Pennes-Mirabeau, en plus des pompiers, la police municipale et nationale a également été mobilisée afin d’éviter de possibles pillages des maisons abandonnées par des propriétaires forcés de fuir les flammes. Malgré ces dispositifs importants, ces événements restent source de stress pour les habitants.
"On empêche les voyous d'aller sur des lieux sinistrés"
Forcés de quitter leur maison dans la précipitation, les habitants évacués vivent avec la double crainte de voir leur maison brûlé ou bien pillé. "La maison est ouverte, elle n'est pas fermée à clé. Mon fils y a laissé sa saccoche, mon autre fils aussi. Il y a aussi tous mes papiers personnels, ça fait toujours peur", confie une riveraine.
Pour rassurer les habitants, un important dispositif des forces de l'ordre a été déployée avec l'aide de la police municipale pour bloquer des axes entiers à la circulation et des CRS positionnés au plus près des maisons abandonnées.
Une mesure qui est indispensable selon Bruno Bartocetti, responsable de la zone sud pour le syndicat Un1té. "On empêche bien sûr les voyous d'aller sur des lieux sinistrés, des endroits vulnérables qui pourraient permettre à ces gens-là de voler. C'est un travail incessant", argumente-t-il.
Cette présence massive rassure ceux qui ont dû laisser leur maison derrière eux. "Parce que malheureusement il risquait d'y avoir des personnes mal intentionnées qui en profitent la nuit pour venir piller parce", affirme un habitant. Aucun pillage n'est à déplorer en marge de cet incendie, selon la préfecture de police.