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Coraline Brouez , modifié à
Qu'il s'agisse d'éviter les grandes surfaces en période de pandémie ou d'une envie de mieux consommer en favorisant les petits commerçants et les circuits courts, les raisons sont nombreuses pour éviter de courir à la moindre occasion dans les grandes enseignes de la distribution. Une habitude tenace que Marion Sauveur nous aide à réduire en proposant des solutions alternatives aux supermarchés.

La crise sanitaire du coronavirus a considérablement modifié notre approche de la consommation. Télétravail et chômage partiel ont eu raison de nos virées hebdomadaires dans les grandes surfaces pour faire le "plein" et nous ont permis de nous rendre plus facilement au marché à côté de chez nous ou chez le boucher du coin. Des habitudes à conserver si l'on se soucie de son mode de consommation et si l'on souhaite soutenir les petits commerçants. Pour nous aider dans ce choix, Marion Sauveur livre ses astuces pour trouver des produits frais et locaux en dehors des grandes surfaces.

Les marchés 

"Bien évidemment, la première solution est celle des marchés", explique Marion Sauveur. "Certes, il n'y a rien de révolutionnaire dans cette pratique mais on tombe à coup sûr dans une consommation plus responsable avec des producteurs locaux et des produits frais." On noue aussi un lien privilégié avec le boucher ou le poissonnier qui, à coup sûr, n'hésitera pas à vous prodiguer les meilleurs conseils pour une cuisine réussie. Ou vous proposez des réductions en signe de fidélisation. Et si vous n'êtes pas encore un client aguerri, renseignez-vous bien, car contrairement aux idées reçues, ces derniers effectuent souvent des promotions qui peuvent rendre le prix de la viande au kilo au même prix (ou presque) qu’au supermarché avec un produit de qualité supérieure. 

Les magasins de producteurs 

Si on a besoin d'une plage horaire plus large pour effectuer ses courses, on peut miser sur les magasins de producteurs qui ont souvent les mêmes horaires que les grandes surfaces mais ont l'avantage de proposer les produits des producteurs de la région. "Parmi les adresses en question, on retrouve près d'Annecy, à Seynod, le magasin C'nos terroirs ou à La Ronde paysanne à Bessenay, dans le Rhône", indique la chroniqueuse. "Encore plus facile d'accès, les Drive fermiers qui permettent de passer commande en ligne et de récupérer ses achats rapidement au lieu de retrait." Enfin, autre alternative du même type, les restaurants ou les hôtels qui proposent de servir de relais entre les producteurs et les consommateurs : "On trouve, par exemple, en banlieue parisienne à Asnières-sur-Seine, le restaurant chez Poulette ou encore l'hôtel Nord Pinus."  

Ils permettent également de réduire le gaspillage alimentaire puisque, contrairement aux grandes surfaces, ces magasins ne jettent pas les produits "moches". Idem, si on passe par la vente direct.  

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Vente directe

La vente directe permet de favoriser les échanges avec les producteurs. "Pour cela, vous avez le site de Frais et local. Via une carte interactive vous pouvez voir les bonnes adresses à proximité." Si besoin, vous pouvez aussi vous aider des sites comme celui du collège culinaire de France qui propose plus de 1.000 boutiques en ligne de producteurs artisans de qualité, réparties en 24 catégories. Ou encore le site des Avis de gourmets, qui présente une carte collaborative pour trouver les meilleurs produits autour de chez soi. 

L'autre avantage de faire ses courses via des circuits court ? Le prix. L’association Panier Marseillais a mené une étude sur le prix d’une consommation mensuelle de produits locaux. Le résultat démontre que les fruits et légumes bio sont moins chers lorsqu’ils sont vendus en circuit court. Cela est dû à la réduction du nombre d’intermédiaires. En vente directe, le circuit court ne concerne que le producteur et le consommateur. Le nombre réduit d’intermédiaire permet de proposer des produits de qualité à des prix raisonnables. Sur 100 euros dépensés en grande surface, 37,6 euros reviennent en moyenne au supermarché, 13,20 euros à l’industrie agro-alimentaire et 8,20 euros aux producteurs. Se fournir auprès d'un commerce n'effectuant pas de circuit court et direct coûterait 29% plus cher. 

Les box 

Enfin, dernière alternative, les box. Mensuelles ou non qui permettent, sans prise de tête, de faire le plein de produits de qualité. Pour cela, on opte pour des box spécialisées dans les produits frais et du terroir. Ce qui permet de voyager grâce à nos papilles tout en mettant en avant les spécialités locales et de dynamiser le savoir-faire des artisans en attendant de pouvoir circuler librement (notamment, si l'on fait partie des 16 territoires français confinés).

Parmi ces box, on trouve par exemple les paniers gourmands de chez Trésors des régions ou encore Le Goût de nos régions. Pour les téméraires, vous pouvez aussi tenter vous-même une recette régionale avec les produits frais nécessaires à la réalisation de votre plat directement livrés chez vous grâce à la box Glouton Trotteur. Parmi les recettes proposées, on trouve notamment des ballottines de veau au jambon de Bayonne et fromage de brebis, ou encore des galettes de sarrasin à l’andouille de Guéméné, oignon de Roscoff et fromage badennois. Comptez en moyenne une quarantaine d'euros par mois pour un abonnement de 3 à 6 mois.