Olivier Dussopt 1:39
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Laetitia Drevet , modifié à
Invité d'Europe 1 mardi matin, Olivier Dussopt,​ ministre délégué chargé des Comptes publics a commenté la forte hausse du chômage annoncée par l'Insee. "C'est une mauvaise nouvelle, mais ce n'est pas surprenant."
INTERVIEW

La hausse du chômage en France est forte mais "pas surprenante". "C'est une mauvaise nouvelle, mais cela traduit la baisse de notre activité du début d'année et la crise que nous traversons", souligne Olivier Dussopt,​ ministre délégué chargé des Comptes publics, invité d'Europe 1 mardi matin. Le taux de chômage a bondi de 1,9 point au troisième trimestre 2020 pour s'établir à 9% de la population active en France (hors Mayotte), selon les chiffres publiés mardi par l'Insee. La France compte 2,7 millions de chômeurs, soit 628.000 personnes de plus sur le trimestre, entre juillet et septembre. 

"Ce chiffre reflète la réalité du marché du travail"

Cette forte hausse au troisième trimestre intervient après une baisse "en trompe-l'oeil" aux deux trimestres précédents. A cause du confinement, certaines personnes ayant perdu leur emploi n'avaient toutefois pas pu entamer de démarches administratives, échappant de fait aux statistiques. "Ce chiffre reflète la réalité du marché du travail. On y voit l'augmentation du nombre de chômeurs", explique Olivier Dussopt. Le tableau n'est toutefois pas entièrement noir. "Quand on regarde le détail, on voit que le troisième trimestre, qui a été marqué par un regain d'activité très fort, s'est aussi traduit par plus d'emplois de manière générale, notamment chez les jeunes." 

Mais à l'heure du reconfinement, doit-on craindre une situation encore dégradée pour les prochains mois ? "Il est trop tôt pour le mesurer", répond Olivier Dussopt, qui ajoute cependant : "Le premier confinement était un confinement total, avec fermeture des écoles, des difficultés pour aller travailler. Nous ne sommes plus dans la même configuration. Les demandes de financement du chômage partiel son importantes, mais sans commune mesure, à ce stade, avec le premier confinement."