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Jean-Rémi Baudot, édité par Laetitia Drevet
Alors que la grève bat son plein dans les transports, pas question pour les militants LREM de renoncer à leurs séances de tractage sur les marchés parisiens, en vue des municipales. Mais sur le terrain cette semaine, les questions concernent surtout la réforme des retraites.

"Vive la grève !" Sur le marché Richard Lenoir, à Paris, quelques slogans retentissent sur le passage des militants LREM venus tracter pour les municipales. Quelques slogans, mais pas de tension, malgré une grève très suivie dans les transports et plusieurs journées noires qui s’annoncent encore dans la capitale.  

"Brutalité"

"Je n’ai pas eu de reproches sur ce que le gouvernement propose", assure Olivier, un paquet de tracts à la main. Pas de reproches, mais des questions, sur la méthode du gouvernement entre autres. "Moi ce que je ne comprends pas, c’est la brutalité… 'Négocier', ça veut dire qu’on écoute l’autre", affirme Jean-Pierre, ancien syndicaliste. Un peu plus loin, Françoise, elle-même retraitée, regrette un manque de dialogue. "Si j’étais en fonction, je dirais qu’il faut de l'adaptation, et pas une réforme brutale."

Mais Pacôme Rupin, tête de liste LREM et soutien de Benjamin Griveaux aux municipales, ne voit pas dans ces critiques un rejet du projet de réforme des retraites. "Les gens, ce qu’ils veulent surtout, c’est que la méthode soit bonne et qu'il n'ait pas de perdant. Le système actuel est injuste et trop compliqué." Sur ce marché parisien, l’heure était encore au dialogue dimanche… une posture qui pourrait changer si le conflit venait à se durcir dans les prochains jours.