Mouvement du 10 septembre : à Rennes, la manifestation dépassée par d'importantes violences
Alors que 175.000 personnes étaient présentes dans les rues de France pour participer au mouvement "Bloquons tout", selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, la ville de Rennes, en Bretagne, a été le théâtre de vives tensions. Le cortège a été infiltré par des black blocs, laissant place à de nombreuses violences.
Les autorités dénombrent 175.000 participants au mouvement "Bloquons tout". Des appels à bloquer le pays, nés sur les réseaux sociaux, confisqués par la mouvance de l'ultra-gauche, selon le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau. Plus de 800 actions organisées ont été recensées partout en France en fin d'après-midi, dont 550 rassemblements et 262 blocages.
À Rennes, en Bretagne, comme dans plusieurs villes, une manifestation a dégénéré. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue sur place pour suivre le cortège infiltré par des black blocs.
Rennes, en proie aux manifestations violentes
D'épais nuages de gaz lacrymogène, des tirs de flashball, les mégaphones de la police intimant l'ordre de dispersion : la journée de ce mercredi a été marquée par une véritable démonstration de force dans les rues de la capitale bretonne. Un interminable jeu du chat et de la souris s'est tenu tout l'après-midi entre les forces de l'ordre et une centaine de jeunes, souvent habillés tout en noir, mêlés à quelques grappes de militants antifascistes.
Ces derniers se sont amusés à se faire peur, mettre le feu aux poubelles, trouvant les descentes de police par fourgons entiers "plus rigolotes" que leurs précédentes manifestations. Rien à voir donc avec le cortège élancé en fin de matinée qui aura rassemblé 15.000 manifestants, pour la plupart des enseignants, salariés des hôpitaux et autres services publics.
Rien à voir non plus avec les black blocs qui avaient saccagé chaque semaine le centre de Rennes lors des manifestations contre la réforme des retraites. Ce mercredi soir, il semble que toutes les vitrines des boutiques soient encore debout, même si les commerçants redoutent plus encore la mobilisation du 18 septembre prochain.