Mouvement du 10 septembre : le quartier de Châtelet, à Paris, théâtre de vives tensions
Quelque 175.000 personnes participaient partout en France aux 550 rassemblements et 262 blocages recensés mercredi en fin d'après-midi, dans le cadre de la mobilisation "Bloquons tout", a indiqué le ministère de l'Intérieur. À Paris, dans le quartier de Châtelet, de nombreux affrontements ont eu lieu entre forces de l'ordre et casseurs.
Des blocages partout en France. En revanche, ils n'étaient pas tous identiques ni pour les mêmes raisons. Entre la mobilisation sociétale et les casseurs, il y a un monde. Le ministère de l'Intérieur a publié en fin d'après-midi les chiffres de la manifestation du mouvement "Bloquons tout" de ce mercredi 10 septembre. Au total, 175.000 participants étaient présents partout en France pour plus de 800 actions ciblées.
À Paris, le quartier le plus sensible de la journée était celui de Châtelet. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue sur place, où la tension est toujours d'actualité ce mercredi soir.
Une façade d'immeuble incendiée involontairement
Depuis le début de l'après-midi, c'est un vrai jeu du chat et de la souris qui se déroule entre les policiers, très nombreux et bien organisés, et les casseurs qui, par petits groupes très mobiles, tentent de semer la pagaille. Les CRS ont récemment effectué une nouvelle charge pour déloger une centaine d'individus qui barraient la rue de Rivoli à l'aide de barrières de chantier et de vélos.
Plusieurs camions des forces de l'ordre sont toujours positionnés dans ce quartier très fréquenté, où la tension a été vive toute l'après-midi. Les passants et touristes peuvent d'ailleurs constater les stigmates avec de très nombreuses poubelles brûlées et abribus dégradés.
La façade d'un restaurant a également été accidentellement incendiée lors des affrontements. Et signe de cette tension, le grand centre commercial de Châtelet-les-Halles a été complètement fermé au public en milieu d'après-midi.
Les transports en commun ont, eux aussi, été totalement suspendus. En début de soirée, le calme est enfin revenu. Mais les policiers restent évidemment sur leurs gardes, attentifs à un éventuel retour des casseurs.
