Mobilisation du 18 septembre : à quoi faut-il s'attendre, une semaine après le mouvement "Bloquons tout" ?
Mercredi, près de 200.000 personnes étaient présentes dans les rues de France pour participer au mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre. Une journée marquée par de nombreuses violences, menées principalement par l'extrême gauche. Face à cela, les autorités craignent de voir un scénario identique dans une semaine, lors de la mobilisation syndicale du 18 septembre.
Tout n'a pas été bloqué. Mercredi, il y a bien eu des incidents et des violences dans plusieurs villes de France, comme Rennes, Toulouse ou encore Paris, mais pas de blocage général. Pour le préfet de police, Laurent Nuñez, c'est même "un échec". Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, près de 200.000 personnes sont descendues dans la rue, dont 14.000 à Paris.
Bilan final : 675 interpellations partout en France. Alors, après ce mouvement "Bloquons tout" de ce 10 septembre, à quoi faut-il s'attendre pour la prochaine mobilisation de jeudi prochain ?
Une mobilisation plus dense mais plus structurée
Un rassemblement plus dense que mercredi est à prévoir, mais surtout plus structuré avec, cette fois-ci, un vrai cortège encadré par les organisations syndicales. En revanche, les autorités craignent que la journée du 10 septembre ait été un tour de chauffe pour les casseurs et que ces derniers viennent se greffer au cortège de jeudi prochain.
Le préfet de police Laurent Nuñez anticipe ainsi une semaine à haut risque jusqu'à jeudi prochain. "Un certain nombre d'assemblées générales se sont tenues dès hier soir [mercredi], notamment initiées par des mouvances d'ultra-gauche qui ont appelé à poursuivre les actions. Alors, ce ne sera probablement pas la même intensité que ce qu'on a connu hier [mercredi], mais il y aura encore des tentatives d'actions et de blocages. On l'a vu encore cette nuit et ce matin [jeudi]", a-t-il estimé.
"On aura la même doctrine"
Déjà ce jeudi matin, une vingtaine de militants proches de l'extrême gauche ont tenté de bloquer Sciences Po Paris avec l'aide du député insoumis Louis Boyard. Du côté des forces de l'ordre, le dispositif n'est pas encore défini mais il sera comme mercredi, conséquent.
"On aura la même doctrine, la même détermination, et c'est ce que nous a demandé le Premier ministre hier [mercredi] au Comité interministériel de crise", a assuré Laurent Nuñez lors de la Grande interview Europe 1-CNews. Parmi les black blocs interpellés, certains en attente de jugement pourraient se voir remettre une interdiction de paraître à Paris jeudi prochain afin d'éviter toute nouvelle casse.