Manifestation à Paris pour la régularisation des sans-papiers

Des manifestants ont réclamé des mesures pour les sans-papiers, samedi, sur le boulevard de la Madeleine.
Des manifestants ont réclamé des mesures pour les sans-papiers, samedi, sur le boulevard de la Madeleine. © Capture d'écran Twitter / François Geffrier
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avec AFP
Une manifestation non autorisée, réunissant plusieurs milliers de personnes, a eu lieu samedi à Paris pour appeler à la régularisation des sans-papiers, fortement frappés par la crise sanitaire. Selon les organisateurs, une nouvelle manifestation est prévue le 20 juin. 

Plusieurs milliers de sans-papiers et sympathisants ont manifesté samedi à Paris, malgré l'interdiction de la préfecture de police, pour appeler à la "régularisation" des sans-papiers, qui, selon les organisateurs, ont "le plus souffert de la crise sanitaire".

 

À l'appel de 195 organisations, la manifestation - qui a rassemblé 5.500 personnes selon la préfecture de police (PP) -, est partie en début d'après-midi des places de l'Opéra et de la Madeleine, avant de rejoindre dans le calme la place de la République, d'où les participants ont été dispersés en fin de journée. 

Près de 100 personnes arrêtées

Les forces de l'ordre ont tenté, en usant de gaz lacrymogène, d'empêcher le départ de la manifestation qui n'avait pas été autorisée par la préfecture de police, arguant des "risques sanitaires" s'agissant d'un rassemblement de plus de 10 personnes. Selon la préfecture, 98 personnes ont été interpellées.

 

 

"Nous sommes là pour rendre visibles les invisibles, les sans-papiers qui sont ceux qui souffrent le plus de cette crise sanitaire car ils vivent dans des foyers surpeuplés dans lesquels la distanciation sociale, l'hygiène ne sont pas compatibles avec les règles sanitaires pour lutter contre le coronavirus", a expliqué par téléphone à l'AFP Benoit Clément, de Solidaires Paris.

Une "bombe sanitaire"

"Pour ces populations, la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable bombe sanitaire. Elles sont sans droits, sans revenus et sans espoir d’accès aux allocations proposées par l’État. Pour elles et pour eux, il n’y a pas d’accès gratuit aux soins et pas d’autre possibilité pour survivre que de chercher des moyens de subsistance", dénoncent dans un communiqué commun ces organisations, qui appellent à une nouvelle mobilisation le 20 juin