Maladie d'Alzheimer : une expérience lumineuse prometteuse sur des souris à Strasbourg
Des chercheurs strasbourgeois ont observé une amélioration cognitive chez des souris atteintes d’Alzheimer grâce à une exposition quotidienne à une lumière LED clignotant à 40 Hertz. Une piste prometteuse, bien que des études humaines restent nécessaires pour affirmer cette hypothèse.
Peut-être un espoir pour les personnes atteintes d’Alzheimer ? Cette maladie est la première cause de démence au monde. On estime aujourd’hui que 20% des personnes âgées de plus de 80 ans en souffrent et il n’existe à ce jour aucun remède.
Des chercheurs de Strasbourg ont récemment fait une découverte fascinante : la lumière pourrait-elle permettre de freiner Alzheimer ? Une expérience sur des souris de laboratoires tend à le prouver.
Des LED contre la maladie d'Alzheimer
Matthieu Aguilera, jeune docteur en neurosciences a mené cette étude sur 40 souris, dont la moitié était alors atteinte par la maladie d’Alzheimer à un stade précoce. En s’inspirant de travaux déjà effectués par des chercheurs du MIT de Boston, il a simplement installé face à la cage des rongeurs un bandeau LED qui clignote à la vitesse précise de 40 Hertz.
"Pendant quinze jours, une heure par jour, on met les souris dans la salle, dans le noir, avec juste la lumière à 40 Hertz qui clignote. Et du coup on a remarqué qu’elles avaient de nouveau des performances cognitives, comme les souris non-pathologiques. Et elles avaient plus de problèmes de mémoire", assure le spécialiste.
Romain Goutagny, directeur de recherches au CNRS a co-dirigé cette étude : "Même un mois après, elles n’ont toujours plus de troubles. Honnêtement, moi je n’y croyais pas trop donc c’est quand même assez cool parce que c’est non invasif, ça ne coûte pas grand-chose, c’est un ruban de LED qui clignote à 40 Hertz une heure par jour. C’est fantastique !"
"A priori, cela pourrait marcher"
Mais quand à savoir si cela peut être efficace sur l’Homme, il préfère rester prudent. "À priori, cela pourrait marcher. C’est compliqué de parler d’espoir parce que les espoirs sont souvent déçus. On espère que cela ouvrira des pistes", souligne-t-il.
Pour cela, de nouvelles recherches vont être menées. Avec peut-être la possibilité un jour de tester ce traitement lumineux sur de vrais patients.