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Nina Droff , modifié à
Après plusieurs menaces de mort et de nombreuses insultes depuis le début de son mandat, l'adjoint au maire des Mureaux Boris Venon a décidé de démissionner. Un manque de sécurité et de civisme également ressenti par certains habitants, rencontrés par Europe 1.

"Le Blanc, quitte ma ville !" C'est ce genre d'invectives qui a poussé Boris Venon, élu socialiste des Yvelines, à la démission. Depuis le début de son mandat, l'adjoint au maire des Mureaux dit avoir subi onze agressions racistes et homophobes. La preuve, selon lui, du délitement du lien social dans sa ville et d'une hausse de l'insécurité. Dans l'avenue commerçante des Mureaux, quand on parle de la démission de Boris Venon, plusieurs habitants, comme Huguette et Fred, avouent se reconnaître dans les propos de l'adjoint. "Ça a changé, il y a moins de civisme", constate Huguette.

Des habitants désabusés par l'insécurité

"Ce n'est pas une passion de venir ici. Personne ne se dit 'plus tard je voudrais vivre aux Mureaux'. On vit là parce qu'il faut travailler", s'attriste Fred. Alice, 68 ans, elle aussi dresse un constat morose. La retraitée habite Les Mureaux depuis qu'elle est toute petite. Elle ne se sent plus aussi à l'aise dans sa ville qu'auparavant.

"En termes de sécurité, des problèmes d'arnaques, de trafics, de la délinquance, ça, je le vois bien sûr, parce que je ne comprends pas pourquoi à 10 heures, on voit des petits jeunes dans la rue", énumère-t-elle. 

Une demande de mobilisation de l'État

Du côté de la mairie, on entend ces problèmes. Dieynaba Diop, adjointe aux relations internationales, appelle l'État à se mobiliser sur ces sujets.

"On est face à de l'insécurité. Il y a nombre de victimes qui sont victimes de discrimination, de racisme, de violence. Ce n'est pas propre aux Mureaux et cela doit nous interroger collectivement. Ça passe aussi par l'appui des services de l'État. Il faut des réponses politiques", alerte-t-elle. L'adjointe réclame également une enquête sur les agressions subies par son collègue.