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Gwladys Laffitte, édité par Manon Fossat , modifié à
Après une nouvelle agression d'élu mercredi dans l'Oise, le président (LREM) de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a annoncé ce jeudi qu'il fera un "point précis" en janvier avec les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la Justice Éric Dupond-Moretti. L'exécutif entend en effet renforcer la protection des élus, particulièrement menacés du fait des mesures sanitaires.

Le garage personnel du député LREM de l'Oise Pascal Bois à Chambly a été endommagé par un incendie mercredi dans la nuit, et des inscriptions hostiles possiblement liées au pass vaccinal taguées sur un mur d'enceinte de son domicile. Face à la recrudescence des menaces de mort à l'encontre des députés, une référente a été désignée fin novembre au sein des services de l'Assemblée nationale pour "recueillir les signalements" et "conseiller" les élus dans leurs démarches éventuelles. Jeudi, Gérald Darmanin a annoncé vouloir renforcer leur protection.

De potentielles menaces ou passages à l'acte

Dans un télégramme qu'a pu consulter Europe 1, Gérald Darmanin a en effet fait passer plusieurs consignes. La plus forte est que les forces de l'ordre passent systématiquement devant les domiciles et les permanences des élus lorsqu'ils sont en patrouille. Il est également demandé aux gendarmes et aux policiers d'accompagner "avec soin les élus qui déposeraient plainte et de faciliter cette démarche en allant directement en mairie ou dans tout autre lieu de leur convenance".

Les réseaux sociaux devront aussi être plus surveillés pour détecter les messages de haine et les signaler immédiatement. Ces consignes interviennent alors que de nouvelles restrictions sanitaires ont été annoncées par le gouvernement et leur discussion au Parlement sont susceptibles d'entraîner des menaces, voire des passages à l'acte contre les élus, écrit Gérald Darmanin. Il en appelle donc à la nécessaire vigilance des forces de l'ordre.

Déjà, l'été dernier, les parlementaires en particulier avaient fait l'objet de menaces et de nombreux actes de malveillance lors de la mise en place du pass sanitaire.