Les hackers profitent des vacances pour s'infiltrer dans vos ordinateurs. 1:36
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Margaux Fodéré, édité par Laura Laplaud , modifié à
Plusieurs cyberattaques contre des entreprises ou des collectivités ont eu lieu depuis le mois de juin. La Poste Mobile, le groupe CCR ou encore le département d'Indre-et-Loire ont notamment été ciblés. Avec les congés, la vigilance baisse et les hackers en profitent pour infiltrer les systèmes informatiques.

L’été, faites attention à votre matériel informatique ! La Poste Mobile, le groupe CCR ou encore le département d’Indre-et-Loire ont connu des cyberattaques depuis le mois de juin. Les hackers profitent des moments où la vigilance baisse, les vacances ou les congés, pour infiltrer les systèmes informatiques. 

Des cyberattaques de grande ampleur

Du simple mail frauduleux au blocage généralisé, Laurent Bounket, directeur technique de Syredis, a fait l’expérience d’une cyberattaque de grande ampleur. Il y a un mois, des hackers ont bloqué l’accès à toutes les sauvegardes de cette entreprise d’informatique.

"Ils ont essayé de parcourir nos serveurs puis ils sont arrivés au serveur des sauvegardes. Ils vont, par cet intermédiaire-là, casser votre infrastructure et crypter votre sauvegarde. Au réveil, vous n'avez plus rien, le dégât est terrible puisqu'on a plus de données, on n'a plus de sauvegarde", déplore Laurent Bounket.

Être vigilant, même l'été

L’été, on regarde moins ses mails, on fait aussi moins de mises à jour. Les hackers en profitent pour attaquer, comme l’explique Vincent Balouet, fondateur de MaitrisedesCrises.com. "Les informaticiens sont plutôt en vacances et les utilisateurs ne sont pas là ou ont des réflexes moins affutés et sont donc moins vigilants, parce que tout le monde se détend, c'est les vacances."

Alors que pendant l’année, les entreprises sont plus vigilantes. "Quand on est en période active, c'est-à-dire durant l'année, on va au travail le matin et le soir, quand on voit une pièce jointe ou un mail bizarre, on en parle à ses collègues, on appelle le service informatique. On demande de l'aide pour comprendre et ne pas appuyer sur le bouton pour faire la bêtise", détaille-t-il.

Les demandes de rançons peuvent atteindre quelques milliers d’euros. Et ces attaques touchent encore plus les PME, souvent moins préparées contre ces menaces.