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Maud Descamps, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, les cyberattaques se multiplient, et cette menace plane également sur la France et ses entreprises. Si ces dernières ont mis en place des mesures face à la crise, c'est notamment le cas chez EDF ou Airbus. Mais ces mesures sont-elles suffisantes ?

Depuis l'offensive russe en Ukraine les cyberattaques se multiplient. Et cette menace concerne également la France. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a d'ailleurs alerté les préfets la semaine dernière, les appelant à la plus grande vigilance. Mais les entreprises françaises sont également concernées par ce risque et commencent à se protéger. 

Des hackers pour détecter les failles

C'est notamment le cas chez EDF, qui a mis en place une liaison quotidienne avec l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI) dans le cadre de cette crise. Une précaution prise alors qu'aucun système de pilotage de ses centrales n'est relié à Internet, précise l'électricien.

Du côté d'Airbus, la situation est également surveillée comme le lait sur le feu. Le groupe met ainsi régulièrement son système informatique à l'épreuve de hackers qui travaillent en interne pour l'entreprise afin de déceler toutes failles. Des protocoles nécessaires, mais qui ne seront peut-être pas suffisants. "Si la menace et les attaques venaient de la part d'États, je crains que nos entreprises ne soient pas en mesure de faire face", estime au micro d'Europe 1 Olivier Hassid, spécialiste de la cybersécurité.

Une protection insuffisante ?

Pour ce dernier, les entreprises françaises doivent "revoir leur façon de penser, leur façon d'analyser la menace, d'étudier leur vulnérabilité et surtout, de faire face à la crise". À cette heure, aucune attaque de grande ampleur n'a été décelée sur le territoire, mais la montée en intensité des combats sur le théâtre ukrainien pourrait pousser certains groupes de hackers à passer à l'action.