"Quand je me promène dans la rue, je m’aperçois qu’il y a encore des progrès à faire : on a l’impression que les gens se sont relâchés un peu vite." Ils étaient en première ligne jusqu'au 11 mai, ils le sont encore dans cette nouvelle phase. Une semaine après le début déconfinement, les médecins généralistes restent à l'affût. Comme d'autres, le docteur Pascal Charbonnel a repris ses consultations et consacre une part importante de son temps à faire de la pédagogie auprès de ses patients, en expliquant les bons gestes à adopter contre le coronavirus.
"Il faut rappeler qu'il y a des choses qu'on peut faire, mais qu'il y en a encore qu'il vaut mieux éviter"
"Ce qui est difficile, c'est de continuer à imaginer qu’il y a des règles à respecter", indique-t-il au micro d'Europe 1 depuis son cabinet des Ulis, dans l'Essonne. "On est sur un déconfinement progressif et non pas un arrêt total du confinement, il faut donc rappeler qu'il y a des choses qu'on peut faire, mais qu'il y en a encore qu'il vaut mieux éviter." Une mission d'information essentielle pour éviter une deuxième vague anticipée par 71% des Français d'après un sondage exclusif BVA pour Europe 1 et Orange publié lundi.
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"C'est beaucoup d'énergie"
Outre la pédagogie, le généraliste également passe beaucoup de temps à répondre aux mêmes questions, comme celle de Djamila qui se demande quoi faire si "[elle] l'attrapait" alors qu'elle doit se rendre à l'hôpital. Mais aussi à accompagner des patients souvent désorientés, comme Joao, qui se méfie. "On a entendu tellement de choses qu'on est sûr de rien, et un peu plus de précautions, ce n'est pas plus mal", explique-t-il. "C'est beaucoup d'énergie", admet de son côté Pascal Charbonnel, alors que ses consultations se sont allongées depuis le déconfinement. Mais il estime que c'est une démarche nécessaire pour éviter un rebond de l'épidémie sur le territoire.