Olivier Roellinger était l'invité d'Europe 1 jeudi matin. 1:35
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Laetitia Drevet , modifié à
Au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron, le chef cuisiner Olivier Roellinger est "sous le choc". Invité de la matinale d'Europe 1 jeudi, il s'est dit très inquiet pour son secteur d'activité : le couvre-feu qui entrera en mesure samedi marque selon lui le "coup de grâce".
INTERVIEW

"Nous sommes tous sous le choc." Le couvre-feu annoncé par Emmanuel Macron en Île-de-France et dans huit grandes métropoles prendra effet samedi, avec une conséquence certaine sur le secteur de la restauration. S'il n'implique pas la fermeture des établissements, les clients devront néanmoins prendre leurs précautions pour rentrer chez eux avant 21 heures. "C'est le coup de grâce pour l'ensemble de la profession", dénonce Olivier Roellinger, ​chef cuisinier et vice-président de l’association Relais et Châteaux, invité d'Europe 1 jeudi matin. 

"Je ne comprends pas cette logique"

"Avec tout le respect que je dois au président Macron, je ne comprends pas la logique de son discours. Il semble dire que le virus se propage surtout dans le cadre privé. Il salue les efforts des restaurateurs et restauratrices qui ont mis en place des protocoles stricts, mais respectés à la lettre. Et on nous dit quand même de fermer." Dans la plupart des établissements, le chiffre d'affaire se fait surtout le soir, rappelle-t-il, avant de s'exclamer : "Laissez-nous travailler !"

"Notre profession sert de marqueur politique"

Pour lui, les aides annoncées par le président, comme la poursuite du chômage partiel et le fond de solidarité, ne suffiront pas à éponger les pertes. "Le chômage partiel est une très bonne mesure, mais c'est une mesure à court terme. Là, on a l’impression que le chômage partiel devient la norme dans notre profession." Profession qui sert selon lui de "marqueur politique" et de symbole du "tour de vis" de l'exécutif. "Au delà des 150 maisons que je représente, je m'exprime pour tous les restaurateurs et cuisiniers. Nous sommes tous dans le même bateau."