Alors que la gendarmerie est elle aussi en première ligne pour faire respecter les règles de confinement, un premier gendarme est décédé mercredi en France des suites de l'épidémie de Covid-19, à son domicile de la caserne de Maisons-Alfort (Val-de-Marne). La porte-parole de la Gendarmerie nationale, la lieutenante colonelle Maddy Scheurer, déplore jeudi au micro d'Europe 1 le non-respect des règles par certaines personnes, qui mettent en danger les autres.
"Une nouvelle délinquance apparaît"
"Nous avons appris cette triste nouvelle : un camarade est décédé. Nos pensées sont tournées vers sa famille, ses proches, ses amis. Cela crée de l’émotion évidemment dans nos rangs", a-t-elle d'abord souligné. Avant de rappeler que la gendarmerie constate au quotidien des infractions aux règles de confinement, pourtant nécessaire pour freiner la propagation de l'épidémie. "Il y a une nouvelle délinquance qui apparaît avec quelques occasions créées par les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons", déplore la lieutenante colonelle.
"Notre mission, à nous gendarmes, c'est de freiner la propagation de cette épidémie en demandant aux gens de respecter le confinement", rappelle-t-elle. Or, selon elle, "si une partie de la population se conforme aux règles", la gendarmerie déplore "un certain nombre de comportements de gens qui s'affranchissent de ces règles et qui, pour des questions de loisirs personnels, très individualistes finalement, refusent de jouer collectif. C'est vraiment déplorable", s'agace Maddy Scheurer.
Des comportements parfois violents
D'autant plus regrettable que le confinement a été renforcé justement en raison du non-respect de ces règles. "Nous avons fait beaucoup de pédagogie pour expliquer comment fonctionnaient les attestations. Puis rapidement, il a fallu passer sur des consignes de fermeté puisqu'un certain nombre de personnes avaient du mal à se conformer aux règles", rappelle la porte-parole.
Elle déplore aussi l'attitude de certaines personnes en infraction, "des individus qui deviennent violents ou qui agressent les forces de l’ordre dans l’exercice de cette mission. Et c’est véritablement inacceptable." A Beauvais, une policière a été agressée mercredi dans le cadre de cette mission de contrôle.
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