Incendie du péage de Narbonne : 14 "gilets jaunes" interpellés

La barrière de péage de Narbonne sud a été fortement dégradée en marge d'une manifestation de "gilets jaunes".
La barrière de péage de Narbonne sud a été fortement dégradée en marge d'une manifestation de "gilets jaunes". © RAYMOND ROIG / AFP
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avec AFP , modifié à
Quatorze personnes soupçonnées d'avoir participé en décembre à l'incendie du péage de Narbonne, en marge d'une manifestation des "gilets jaunes", ont été arrêtées et placées en garde à vue. 

Quatorze personnes suspectées d'avoir participé en décembre à l'incendie de la zone de péage sud de Narbonne, en marge d'une manifestation des "gilets jaunes", ont été arrêtées lundi et placées en garde à vue, a indiqué le parquet de Narbonne. Au moins deux femmes figurent parmi les interpellés. Âgés de 17 à 43 ans (un seul est mineur), ils sont pour la plupart connus pour des faits de délinquance. Leurs garde à vue ont été prolongées mardi.

Des uniformes volés. "L'opération a débuté ce matin (lundi) à 06h, avec l'engagement de moyens importants de la gendarmerie", a annoncé le parquet dans un communiqué. La section de recherche de Montpellier avait en effet monté une cellule d'enquête spéciale, mobilisant 24 gendarmes à temps plein. Lors des perquisitions, ces derniers ont retrouvé des uniformes de gendarmerie et de Vinci volés lors de l'attaque, a appris Europe 1.

Dans la nuit du 1er au 2 décembre, quelques heures après une manifestation qui avait réuni plusieurs centaines de personnes à Narbonne, un groupe d'environ 200 personnes munis de cocktails Molotov, s'en est pris à la barrière de péage de Narbonne sud, à la sortie de l'autoroute A9 (Perpignan-Montpellier). Celle-ci avait été fortement dégradée.

"Dégradation en bande organisée". Les "casseurs", selon les termes que le préfet de l'Aude avait utilisés, ont alors incendié des locaux à proximité de la barrière de péage, dont ceux du peloton autoroutier de la gendarmerie et de Vinci Autoroutes. Vinci avait annoncé que sa direction régionale de Narbonne allait devoir être entièrement reconstruite. Le parquet de Narbonne avait saisi dès le 2 décembre un juge d'instruction de plusieurs chefs d'infractions, dont certains à qualification criminelle. Parmi eux, la "dégradation ou détérioration en bande organisée (...) par un moyen dangereux" et le "vol en bande organisée".

Deux semaines après ce premier incendie, cette même zone de péage de Narbonne sud avait de nouveau été la proie des flammes, toujours en marge d'une manifestation de "gilets jaunes". Outre Narbonne, plusieurs barrières de péage sur des autoroutes exploitées dans le sud de la France par Vinci ont été visées depuis le début du mouvement, le 17 novembre, par des incendies, notamment à Bandol (Var), Perpignan (Pyrénées-Orientales) ou Bessan (Hérault). Pour l'incendie héraultais, 23 personnes ont été mises en examen le 11 janvier, dont 11 ont été placées en détention provisoire.