Au micro d'Europe 1, Audrey se confie sur la difficulté à attendre son mari, malade du Covid-19 et hospitalisé à un millier de kilomètre du domicile familial. (Photo d'illustration) 1:51
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Arthur Helmbacher, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Audrey a vu son mari Franck tomber malade à cause du coronavirus et être placé sous respirateur avant qu'il soit transféré de l'Alsace à l'hôpital landais de Dax. Au micro d'Europe 1, cette mère de deux filles s'est confiée sur cette attente interminable, entre prises de nouvelles et espoir.    

"On se doit de tenir." Malgré une grande émotion dans sa voix, la volonté d'Audrey est palpable. Atteint par le coronavirus, son mari Franck, placé sous respirateur à la mi-mars, a été transféré de l'Alsace au service de réanimation de l'hôpital de Dax il y a environ une semaine par TGV médicalisé. Depuis, il se bat contre le Covid-19 à un millier de kilomètres de son foyer, de sa femme et ses filles. Une très longue attente pour Audrey, qui confie pudiquement au micro d'Europe 1 qu'il y a "des hauts et des bas". 

"Je lui écris une lettre tous les jours"

"C'est très dur évidemment, mais on se doit de tenir, il nous a promis qu'il rentrerait guéri. On n'a pas le droit [de ne plus y croire, ndlr], c'est lui qui se bat. Je lui écris une lettre tous les jours, j'y raconte la journée et j'y ajoute des photos, comme ça il pourra tranquillement lire et voir ce qu'il se passe, et peut-être ainsi combler le trou qu'il a dans sa vie grâce à ces éléments."

"Reprendre une vie de famille normale"

"Depuis qu'il est à Dax, on m'a donné un numéro de téléphone que je peux appeler quand je le souhaite", poursuit Audrey. Le médecin lui donne des nouvelles sur l'état de santé de son époux, les infirmières également. "Je sais qu'il a eu de nouveau de la fièvre, que le transport jusqu'à Dax a été fatigant, qu'il lui a fallu deux jours pour bien récupérer, qu'il a été de nouveau en demande d'oxygène", raconte la jeune femme. "Après ça, je n'imagine que du positif, je me dis qu'on nous le ramènera en Alsace et qu'on pourra reprendre une vie de famille normale."