Homicides routiers : «La justice ne considère pas encore ces comportements comme criminels», déplore Georges Fenech
Invité d'"Eliot Deval et vous", le chef étoilé Yannick Alléno est revenu sur le décès de son fils Antoine, tué par un chauffard, jugeant cet acte comme criminel. Georges Fenech, ancien magistrat, a expliqué que "la justice ne considère pas encore ces comportements comme criminels".
Ce samedi dans l'émission Eliot Deval et vous, Yannick Alléno, chef étoilé, est revenu sur le décès de son fils Antoine, percuté en 2022 par un chauffard, jugeant cet acte comme criminel. Georges Fenech, ancien magistrat, a apporté des précisions, expliquant que "la justice ne considère pas encore ces comportements comme criminels".
"Si c'était le cas, on irait aux assises", explique l'ancien magistrat, puisque les crimes sont jugés aux assises. Dans le cas des homicides routiers, "on parle toujours de délinquants routiers", poursuit-il.
Il faut "des peines à la hauteur"
Il y a déjà eu un "changement sémantique qui est important", celui de "parler d'homicides routiers et non plus d'homicides involontaires", explique George Fenech. Pourtant, la justice "ne tient pas encore compte du comportement criminel de certains chauffards", estime-t-il.
"Le fait de prendre un volant, de se comporter de cette façon, de consommer d'alcool ou des stupéfiants, c'est un comportement volontairement dangereux qui peut causer la mort", déplore l'ancien magistrat. Ainsi, pour lui, il faut que ces actes soient reconnus comme "une criminalisation, et que ça soit jugé par une cour d'assises avec des peines à la hauteur, si on veut vraiment être efficace".
En 2024, 3.190 personnes ont perdu la vie sur les routes françaises, soit une hausse de 0,7% par rapport à 2023, d'après les estimations de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).