Il y a aujourd’hui «deux Occidents, comme il y avait autrefois deux Allemagnes», estime Mathieu Bock-Côté
Avec la sortie de son essai "Les Deux Occidents - De la contre-révolution trumpiste à la dérive néosoviétique de l'Europe occidentale", Mathieu Bock-Côté était l'invité d'"Eliot Deval et vous". L'essayiste affirme qu'il y a aujourd’hui "deux Occidents, comme il y avait autrefois deux Allemagnes".
Le nouvel essai de Mathieu Bock-Côté, essayiste chroniqueur, est paru le 23 octobre dernier. Intitulé Les Deux Occidents - De la contre-révolution trumpiste à la dérive néosoviétique de l'Europe occidentale, il y décrit la fracture au sein du monde occidental.
Au micro d'Eliot Deval et vous, l'essayiste estime qu'il y a aujourd’hui "deux Occidents, comme il y avait autrefois deux Allemagnes", avec "deux conceptions très différentes de ce qu'est la démocratie", "la liberté d'expression", "l'économie", et "de la place du monde occidental dans le monde".
"Une forme de nouveau mur de Berlin numérique et juridique"
Pour lui, "depuis la chute du mur" de Berlin en 1989, il y a eu "une révolte populiste". Une révolte qui revient en 2024, avec "la victoire de Trump", selon Mathieu Bock-Côté.
À écouter - «On essaie d'empêcher une victoire des populistes en Europe occidentale», note Mathieu Bock-Côté
Cela s'explique par "un basculement". Pour Mathieu Bock-Côté, la victoire de Donald Trump n'est pas celle "d'un homme extravagant". "C'est tout un courant de pensée qui s'est déployé depuis une trentaine d'années et qui était en désaccord avec l'ordre mondialiste post-1989", poursuit-il.
Ainsi, face à cela, "l'Europe occidentale se braque devant ce mouvement populiste", explique l'essayiste. Désormais, "une forme de nouveau mur de Berlin numérique et juridique" se déploie en Occident, empêchant "une forme de nouveau fascisme, de populisme terrifiant, de conservatisme réactionnaire" de "prendre le pouvoir", conclut-il.
