Fin de vie : «Je reste contre l'euthanasie», affirme Bruno Retailleau
Alors que François Bayrou s'est dit favorable au deux textes au lieu d'un seul sur la fin de vie, afin de séparer le volet soins palliatifs et celui de l'aide active à mourir, Bruno Retailleau a salué sur Europe 1 et CNews une décision "courageuse". Le ministre de l'Intérieur rappelle qu'il reste "contre l'euthanasie".
Bruno Retailleau s'aligne avec son Premier ministre. Cette semaine, François Bayrou a estimé qu'il fallait examiner deux textes au lieu d'un seul sur la fin de vie : le premier concernant les soins palliatifs et le second consacré à l'aide active à mourir. Une décision saluée par Bruno Retailleau. "Le piège, c'était de prendre en otage les soins palliatifs [...] pour faire passer de façon trop rapide le texte sur l'euthanasie", a-t-il estimé ce vendredi matin sur Europe 1.
Invité de La grande interview de Sonia Mabrouk, Bruno Retailleau a d'ailleurs réaffirmé sa position sur le sujet. "Je reste contre l'euthanasie. Je pense que les gens ont besoin d'être soulagés, de ne pas souffrir. On le peut avec les soins palliatifs, mais l'euthanasie, c'est autre chose".
"Quand vous entrebâillez une porte, ces garde-fous sautent les uns après les autres"
Jugeant "courageuse", la décision de François Bayrou, Bruno Retailleau assure que "tous les pays" ayant autorisé l'euthanasie "mettent d'abord des garde-fous" et avertit : "Quand vous entrebâillez une porte, ces garde-fous sautent les uns après les autres. La porte entrebâillée finit par être une porte grande ouverte".
François Bayrou a également été salué par le président de la conférence des évêques de France, Éric de Moulins-Beaufort, qui évoque une "mesure de sagesse" au micro d'Ici Champagne-Ardenne, mais a aussi suscité une vague de critiques. "Séparer le texte, c'est céder aux représentants religieux et aux opposants à l'euthanasie, séparer pour finalement ne rien faire ?", s'insurge par exemple l'Association pour le droit à mourir dans la dignité. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet émet, elle aussi, une réserve, estimant que scinder le texte en deux reviendrait à "mettre en péril" la possibilité de son adoption avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron.