ehpad famille ouverture 1:34
  • Copié
Diane Berger, édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
La fête des grands-mères, le 7 mars, est un moment de partage entre les grands-parents et leurs petits-enfants. Avec l'épidémie de coronavirus, les réunions semblaient compromises mais la vaccination massive des personnes âgées, notamment dans les Ehpad, permet des retrouvailles intergénérationnelles. C'est le cas à Saint-Maur-des-Fossés où Europe 1 s'est rendue. 
REPORTAGE

Comment célébrer la fête des grands-mères en pleine pandémie de Covid ? Les personnes âgées sont les plus à risque mais dans les maisons de retraite, un résident sur deux a reçu ses deux doses de vaccin, huit sur dix au moins une dose. Cette "réussite", soulignée par Jean Castex permet d'assouplir les règles qui encadrent les Ehpad. Et le week-end de la fête des grands-mères est la meilleure occasion pour commencer à rouvrir les portes et notamment accueillir des mineurs comme le fait l'établissement de Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marne.

Des retrouvailles attendues...

"C’était long d’attendre sans te voir", dit Clémence. En effet, voilà environ un an que Lydie n’a pas vu ses arrière-petites-filles, Clémence et sa sœur Emilie, âgées de 6 et 9 ans. Et si elle rit devant la candeur de ces enfants, elle est surtout soulagée de pouvoir rattraper le temps perdu. Maintenant qu’elle est vaccinée, cette dame peut fêter, en famille, son 91e anniversaire qui tombe ce week-end. 

Un moment de partage encore impossible il y a quelques jours car seuls les adultes avaient le droit de visite, au compte-goutte. Alors Lydie savoure. "J'ai toute la joie aujourd’hui : vous et mon anniversaire en plus. Est-ce que c’est pas merveilleux ?", demande-t-elle aux fillettes. 

...mais des gestes barrières toujours en vigueur

Cette libération ressentie par la vieille dame est aussi un soulagement pour le personnel. Olivia, l’une des aides-soignantes, le confirme. "Ça a été tellement long ces séparations. Là on est content de retrouver un peu de joie de vivre et de reprendre plus ou moins une vie 'normale' on va dire."

Car il y a bien une ombre au tableau. Puisque le vaccin n’est pas efficace à 100 %, le risque n'a pas totalement disparu. Alors, par sécurité, Clémence, Emilie et Lydie doivent rester masquées et elles n’ont pas encore le droit de se prendre dans les bras. Il faudra pour cela attendre le prochain assouplissement. Mais avec ces visites désormais possibles, le temps semblera moins long.