Les clients craignent d'être privés de coiffeurs pendant plusieurs semaines. 1:35
  • Copié
Elise Denjean, édité par Océane Herrero , modifié à
Les salons de coiffure voient les clients affluer à nouveau, dans l'attente d'un troisième confinement. Des clientes interrogées par Europe 1 expliquent vouloir éviter cheveux blancs et désastres capillaires. Ainsi, face à l'engouement, il est de plus en plus difficile d'obtenir un rendez-vous.

Pour eux, pas question de passer un troisième confinement mal coiffés. Alors que le gouvernement hésite sur la marche à suivre en termes de mesures sanitaires pour les prochaines semaines - et n'écarte pas un reconfinement - les salons de coiffure sont à nouveau pris d'assaut par les clients. Le groupe Provalliance, qui regroupe notamment Franck Provost, Jean-Louis David ou encore Saint-Algue, voit par exemple ses réservations doubler par rapport à la semaine dernière.

"Ne pas être coincée avec des cheveux blancs"

Dans le salon Franck Provost de la rue de Tocqueville, dans le XVIIe arrondissement de Paris, les coiffeurs n'ont pas de répit. Ils accueillent des clientes déterminées à ne pas être prises par surprise. "Je peux être confinée, je suis tranquille, je serai bien coiffée !", sourit Maud, une cliente, qui arbore une nouvelle couleur flamboyante.

De même, Cécile, jeune avocate, a préféré être prévoyante et a avancé son rendez-vous de quelques jours : "par mesure de précaution, pour ne pas être coincée avec des cheveux blancs pendant un mois et demi."
Les précédents confinements ont porté leur lot de surprises capillaires. Colombe, 19 ans, ne les oublie pas : "en fait, je viens car ma frange a poussé. Pendant le deuxième confinement, je l'ai coupée toute seule... Là, ça faisait un trou... J'avais utilisé mes ciseaux de cuisine. Et je n'ai pas envie de me retrouver moche et déprimée pendant le nouveau confinement, face à mon miroir !"

"Les clients nous supplient"

Durant les deux confinements qui ont marqué l'année 2020, les coiffeurs ont eu l'interdiction d'exercer dans leurs salons, mais aussi à domicile. Pour certains clients, obtenir un rendez-vous tient donc de l'opération de la dernière chance. Et il devient de plus en plus difficile de trouver un créneau libre dans les salons de coiffure.

Certains sont même presque désespérés : "Les personnes nous appellent et nous supplient", explique Marie, la manager du salon Frack Provost. "Ils nous disent : 'juste la couleur, on repart les cheveux mouillés, ce n'est pas grave. On va être confiné, je veux me faire couper les cheveux, il faut que ce soit cette semaine' !"