Pour Éric Woerth, la France a "mal réagi" face à la crise économique engendrée par le coronavirus. 9:22
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Ugo Pascolo , modifié à
Invité du "Grand journal du soir" d'Europe 1 samedi, le président de la Commission des finances et député de LR de l'Oise Éric Woerth, est revenu sur les mauvaises perspectives économiques françaises à la suite du coronavirus. Il pointe également que la France avait mieux réagi, selon lui, lors de la crise des subprimes de 2008.

800.000 suppressions d'emplois dans les prochains mois. C'est le sombre pronostic fait par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, mercredi la Commission des finances de l’Assemblée nationale, conséquence de la crise sanitaire du coronavirus. Des perspectives d'autant peu réjouissantes que la France "chute deux fois plus vite que l'Allemagne", alerte au micro "Grand journal du soir" d'Europe 1 samedi Éric Woerth, le président de la Commission des finances et député de LR de l'Oise.

La France "a mal réagi"

Comment expliquer une telle chute de l'économie et des prévisions de récession à 11% ? Pour Éric Woerth, la crise du coronavirus "est révélatrice de faiblesses antérieures" : "La France est terriblement rigide administrativement, politiquement, économiquement." Pour le député, le pays "a mal réagi", contrairement à la crise des subprimes de 2008, gérée par Nicolas Sarkozy, où "la France chutait deux fois moins vite que l'Allemagne", taclant ainsi en creux et sans les nommer les majorités qui ont succédé à celle de l'ancien maire de Neuilly.

Un chômage partiel dont "on sort beaucoup plus difficilement"

Énumérant des facteurs qui "se cumulent de façon dramatique", le député évoque un arrêt de l'économie sans doute plus brutal dans l'Hexagone, mais aussi une moins bonne préparation et une indépendance moindre que nos voisins allemands. De manière plus concrète, le président de la Commission des finances prend à témoin les mesures de chômage partiel pour étayer son argumentaire. S'il reconnaît qu'elles ont permis d'éviter le pire et précise avoir voté la mesure, tout comme sa famille politique, il pointe qu'elles "ont été beaucoup plus 'généreuses' que pour beaucoup d'autres pays".

Par conséquent, "on en sort beaucoup plus difficilement" avance-t-il. Avant de résumer : "Ça a été un filet de sécurité, ça devient peut-être un filet dans lequel on se prend les pieds."