Covid : à Marseille, la "Bonne Mère" en manque de visiteurs lance un appel aux dons

Marseille Basilique
La basilique de Marseille lance un appel aux dons. © © PATRICK VALASSERIS / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
La basilique Notre-Dame de la Garde, surnommée la "Bonne Mère", est à la peine. Le coronavirus a grandement réduit la fréquentation de ce bâtiment emblématique de Marseille, créant un manque à gagner important. Un appel aux dons a été lancé pour recueillir des fonds en attendant le retour des visiteurs.

La "Bonne Mère", célèbre basilique qui surplombe Marseille, est habituellement prisée des visiteurs du monde entier,. En raison de la crise du Covid-19 elle a vu sa fréquentation grandement amoindrie. Le site qui avait reçu 2,2 millions de visiteurs en 2019, selon l'office du tourisme, aurait vu sa fréquentation baisser de plus de la moitié depuis le début de la crise sanitaire, d'après le père Olivier Spinoza, recteur de la basilique Notre-Dame de la Garde. C'est pour compenser ce manque à gagner qu'un appel aux dons a été lancé afin, aussi, de maintenir le bon fonctionnement de l'édifice.

Des recettes en forte baisse

"Durant le confinement, nous avons été fermés et les pèlerins qui viennent du monde entier n'ont pas pu venir prier. C'était également le cas pour les touristes, dont de nombreux croisiéristes. Il y a eu un petit regain cet été, mais depuis novembre tout est retombé", constate le prêtre.

Ces visiteurs en moins, c'est aussi de l'argent qui ne rentre pas dans les caisses. Or, la basilique vit exclusivement des dons de ses visiteurs à travers l'achat de cierges, les quêtes, les messes ou encore les offrandes d'entreprises. Le magasin a par exemple enregistré "une baisse de 60 à 70% de sa clientèle", note Anne-Sophie Houzel, l'économe de la basilique selon qui Notre-Dame de la Garde perd près de 1.700 euros de recettes par jour.

Un appel aux dons

"Nous avons quinze salariés pour l'entretien et la sécurité du site dont douze sont aujourd'hui en chômage partiel. On a des travaux de maintenance et de sécurité à faire, tout cela demande de l'argent", souligne le père Spinoza. "Pour trouver un compromis entre la vocation pastorale du lieu et les impératifs budgétaires", la basilique a revu ses horaires en n'ouvrant au public que l'après-midi en semaine et la journée le week-end. "Cela nous permet d'assumer un semblant d'équilibre budgétaire", explique Anne-Sophie Houzel.

Pour pouvoir continuer à fonctionner, la basilique a lancé un appel à la générosité des personnes qui lui sont attachées et représentent, selon le père Spinoza, "une communauté de prière dans 88 pays". "Le but, c'est que les gens reviennent à la basilique. Il faut retisser le lien entre les Marseillais et leur Bonne Mère", explique le prêtre, précisant que des visites guidées quotidiennes du site sont aujourd'hui proposées contre une fois par semaine auparavant.