Selon le professeur Philippe Amouyel, il faut attendre que le taux de contamination baisse significativement avant de lever l'obligation de port de masque. 1:37
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Anne Le Gall, édité par Laetitia Drevet
Les États-Unis ont autorisé jeudi les personnes vaccinées à enlever le masque. Mais qu'en est-il en France ? Selon le professeur Philippe Amouyel, médecin de santé publique au CHU de Lille, il faudra attendre que le taux de contamination baisse à 5.000 contaminations par jour et que la vaccination accélère. 

Aux États-Unis, la campagne d'immunisation va permettre de lever l'obligation du port du masque pour les personnes entièrement vaccinées, soit environ 35% de la population. "Si vous êtes complètement vacciné, vous n'avez plus besoin de porter un masque !", s'est réjoui jeudi le président américain Joe Biden. En France, le Haut conseil de la santé publique recommande toujours le port du masque même après les deux injections, sauf au sein des rassemblements dans la sphère privée entre personnes entièrement vaccinées. Jusqu'à quand ? 

Attendre un contexte sanitaire favorable

Puisque les vaccins empêchent les formes graves de Covid-19 mais ne bloquent pas totalement les transmissions, il faut que le pays ait un contexte sanitaire favorable pour que les vaccinés puissent abandonner le masque, rappelle au micro d'Europe 1 le professeur Philippe Amouyel, médecin de santé publique au CHU de Lille. "Cela suppose, comme aux États-Unis et en Israël, deux conditions essentielles : une proportion importante de la population française vaccinée, qui irait de paire avec un taux de circulation suffisamment bas. Il faudrait qu’on atteigne le seuil des 5.000 contaminations quotidiennes pour penser à pouvoir libérer la population de cette contrainte."

Il faudra donc s'armer de patience : la France vient tout juste de passer sous la barre des 20.000 contaminations par jour. Si toutefois le déconfinement se passe bien, sans aucun rebond épidémique, les conditions pourraient être réunies début août. Il faudra bien sûr pour cela que le gouvernement tienne ses objectifs de vaccination et que 60% de la population soit alors vaccinée.