Castex Covid-19 1:19
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Aurélie Herbemont et Claudia Bertram, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Lors d'une intervention surprise, vendredi soir, le chef du gouvernement Jean Castex a annoncé plusieurs nouvelles mesures de restrictions sanitaires, mais a exclu un troisième confinement. Des annonces inattendues au vu des alertes émises à plusieurs reprises par les scientifiques. Pourquoi un tel choix ? Europe 1 fait le point.
DÉCRYPTAGE

L'exécutif joue la carte de la dernière chance. Malgré les alertes des scientifiques, le gouvernement refuse de reconfiner le pays. "Nous pouvons nous donner une chance d'éviter le confinement", a déclaré le Premier ministre, Jean Castex, à l'issue d'un conseil de défense, vendredi soir. Alors que le spectre d'un nouveau confinement "serré" planait, les annonces du chef du gouvernement ont créé la surprise.

"Pas aux scientifiques de gouverner"

À la table du Conseil de défense, en présence d'Emmanuel Macron, les responsables politiques ont examiné les chiffres de la semaine. Des chiffres mauvais mais pas catastrophiques, "en tout cas pas assez convaincants pour décider de confiner le pays pour la troisième fois", explique un conseiller. "On a encore une chance de faire démentir les modèles".

Le chef de l'État prend un risque. Celui de tenter de freiner l'épidémie sans recourir à l'arme ultime, tout verrouiller, et ce malgré les mises en garde du corps médical. "Ce n'est pas aux scientifiques de gouverner", tranche-t-on à l'Élysée et à Matignon. Vendredi, l'exécutif a souhaité voir au-delà des chiffres sanitaires pour prendre en compte d'autres paramètres : la sauvegarde de l'activité économique, le maintien des élèves à l'école, et le moral des citoyens, déjà très éprouvés après quasiment un an de crise.

En revanche, le contrat avec les Français est clair, dit-on à l'Élysée : si l'épidémie explose davantage, il faudra aller plus loin. Les prochains jours seront donc à nouveau déterminants. En effet, un confinement est toujours sur la table, ce sera le dernier cours. "On surveille tout chaque jour", assure l'Élysée.