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Lionel Gougelot, édité par Manon Fossat
Depuis l'entrée en vigueur du nouveau protocole sanitaire lié au Covid-19, l'école est sous pression et les fermetures de classes se multiplient. À l'image des Hauts-de-France, où 250 d'entre elles étaient fermées lundi après des cas de contaminations d'élèves, et où les parents se préparent au retour de l'enseignement à la maison.

Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé le 26 mars dernier que dans les 19 départements reconfinés, un seul cas de Covid dans une classe entraînerait désormais sa fermeture. Mais avec l'augmentation des contaminations, les écoles sont de plus en plus touchées. C'est notamment le cas dans les Hauts-de-France, où quels que soient les niveaux, des écoles jusqu'aux lycées, on voit de plus en plus fleurir des affichettes signées de responsables d'établissements qui informent les parents d'élèves d'une fermeture de classe.

C'est en effet la conséquence mathématique de ce nouveau protocole plus strict : lundi, 250 classes étaient fermées dans l'académie. Et avec la forte circulation du virus, cela risque encore de s'aggraver mardi, et ce jusqu'à la fin de la semaine.

"Nos enfants en paieront les pots cassés"

Face à la situation, Jean-Yves Guéant, le président de la FCPE du Nord, est plutôt fataliste et s'attend à une fermeture généralisée dans l'Education nationale. Il va même jusqu'à se demander si cela n'est finalement pas une stratégie voulue par le gouvernement. "Ce protocole fait se multiplier les fermetures de classes. Et Emmanuel Macron va pouvoir dire : 'Vous voyez, je n'ai pas d'autres solutions, donc on ferme les écoles'. Mais on arrive à un point de non-retour et nos enfants en paieront malheureusement les pots cassés. On a peur pour leur scolarisation, parce qu'ils vont être très perturbés", s'inquiète-t-il.

De fait, selon ce responsable de parents d'élèves, beaucoup de familles dans la région des Hauts-de-France se font à l'idée de refaire l'école à la maison. Avec tous les problèmes que cela pose pour l'organisation du quotidien, mais aussi les inquiétudes quant à un nouveau décrochage scolaire.