Covid-19 : la vaccination déployée la semaine prochaine dans une vingtaine d'établissements

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La vaccination contre le Covid-19 devrait être déployée dans une vingtaine d'établissements pour personnes âgées la semaine prochaine. © Steve Parsons / POOL / AFP
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avec AFP
Après son lancement symbolique prévu dimanche, la campagne de vaccination française contre le coronavirus doit rapidement s'élargir. "Vingt-trois établissements" des régions parisienne, lyonnaise, lilloise et du secteur de Tours devraient commencer à vacciner dès la semaine prochaine. La campagne doit devenir "massive" dès la mi-janvier. 

La vaccination contre le Covid-19 devrait être déployée dans une vingtaine d'établissements pour personnes âgées la semaine prochaine, après le lancement symbolique de la campagne vaccinale dimanche dans deux structures, ont indiqué samedi des sources gouvernementales. Les premières doses du vaccin développé par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech sont arrivées samedi sur le sol français.

 

Un dizaine de personnes vaccinées dimanche

"Vingt-trois établissements" des régions parisienne, lyonnaise, lilloise et du secteur de Tours devraient commencer à vacciner dès la semaine prochaine, a précisé le cabinet du ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d'un briefing de presse. Dimanche, jour de lancement concerté de la vaccination dans les pays de l'Union européenne, une dizaine de résidents de plus de 75 ans ainsi qu'un médecin ou professionnel de santé de plus de 65 ans seront vaccinés dans la matinée à l'unité de soins de longue durée de l'hôpital René-Muret (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Ils seront autant à l'être en début d'après-midi au centre gériatrique de Champmaillot, qui dépend du CHU de Dijon.

Une campagne "massive" à partir de la mi-janvier

La vaccination s'intensifiera pour atteindre une centaine d'établissements pour personnes âgées dans les deux premières semaines de janvier, puis devenir "massive" à partir de mi-janvier, selon l'entourage d'Olivier Véran. Elle devrait atteindre, d'ici fin février, un million de vaccinés parmi les personnes âgées de plus de 75 ans et professionnels de santé de plus de 65 ans et/ou ayant des risques de développer des formes graves de la maladie. Suivront tous les plus de 65 ans jusqu'au printemps, puis le reste de la population âgée de 16 ans et plus.

 

 

"15 millions de vaccinations à l'horizon de cet été"

Le gouvernement s'est fixé l'objectif de "15 millions de vaccinations à l'horizon de cet été", a précisé Matignon, une échéance légèrement plus éloignée que ce qu'il avait annoncé. La vaccination contre le Covid-19 n'est pas obligatoire. Réalisée sur prescription médicale, elle doit être précédée d'une consultation pré-vaccinale pour déceler d'éventuelles contre-indications, allergies ou infections, et recueillir le consentement de la personne.

Si la personne ne peut donner un consentement "éclairé", son représentant légal, sa "personne de confiance", ou à défaut une personne de sa famille pourra faire le choix pour elle, indique le protocole vaccinal envoyé par le ministère de la Santé à tous les Ehpad. Sans accord, il n'y aura pas de vaccination. Dans son avis favorable rendu public jeudi, la Haute autorité de santé (HAS) a estimé que si le vaccin de Pfizer et BioNTech a démontré une efficacité "importante" pour empêcher de développer le Covid-19, il n'existait "pour l'instant pas d'information sur l'impact de ce vaccin sur la transmission du virus".

La campagne vaccinale qui débutera dimanche a essentiellement pour objectif de "réduire la mortalité et les formes sévères" de la maladie, a rappelé la Direction générale de la santé lors du briefing. Concernant les nouvelles souches du coronavirus apparues au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, la DGS a estimé que bien qu'"apparues après la recherche vaccinale", elles "laissent penser que les vaccins (existants) sont efficaces sur ces mutants".