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Frédéric Michel, édité par Ophélie Artaud
Quarante-huit heures après les terribles intempéries qui ont tué cinq personnes sur l'île de Beauté, l'heure est désormais au bilan des dégâts. Europe 1 est allée à la rencontre des habitants et des vacanciers qui, malgré les longues heures d'angoisse, saluent la solidarité qui s'est mise en place juste après le drame.

Après les orages qui ont tué cinq personnes, l'heure est au bilan des dégâts en Corse. La vigilance orange a été levée et les campeurs évacués ont pu retrouver leurs tentes. L'état de catastrophe naturelle sera décrété mercredi prochain, d'après le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui a donné des nouvelles rassurantes des personnes blessées. Mais il faut désormais nettoyer les dégâts causés par les rafales à plus de 200 kilomètres heure et balayer la peur qui a régné au cours de ces deux derniers jours. Les habitants comme les vacanciers veulent surtout retenir la solidarité qui s'est mise en place après le drame.

"On a été très bien pris en charge"

En vacances avec son compagnon dans un camping près de Porticcio, dans le sud de l'île, Laura veut que malgré les heures d'angoisse vécues sous le déluge, ne retenir que le positif. "Il y a eu beaucoup de solidarité, notamment pour ceux qui n'avaient plus d'électricité. Par exemple, on leur a offert le café. Tout le monde a pris le petit déjeuner ensemble et est venu creuser des tranchées devant les tentes pour éviter les inondations. C'est toujours comme ça dans les campings", souligne-t-elle. Au camping Benista, proche d'Ajaccio, il a fallu reloger des dizaines de familles dormant sous une tente. "Franchement, ça a été formidable de la part des campeurs, de la part des gens de l'extérieur qui nous ont même téléphoné pour nous dire 'je peux héberger des sinistrés'. Il y a une dame de Bastelica qui m'a appelée en me proposant deux chambres pour quatre personnes", explique la gérante.

 

À Figari, le camping de Nathalie n'a pas été dévasté, mais durant 24 heures, cette touriste venue de Provence a, comme tous les campeurs, dû quitter son lieu de vacances sur décision du préfet. "On nous a envoyé dans une salle d'école. Le maire s'occupait de nous. On était très bien pris en charge, on a eu notre petit repas le soir et on était au top", sourit-elle. Et sans oublier le lourd bilan humain de la tempête, les vacanciers qu'Europe 1 a rencontrés veulent maintenant poursuivre leurs vacances en allant à la plage et en vivant, tout simplement.