restaurant Paris 3:15
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édité par Pauline Rouquette
Depuis le déconfinement de leurs cuisines, les restaurateurs mettent les bouchées doubles pour attirer les clients, mais la fréquentation est fluctuante. À l'approche de l'été, l'inquiétude demeure, les mois de juillet et août pouvant être particulièrement meurtriers pour les restaurateurs des grandes villes.

L'été sonnera-t-il le glas de l'activité des restaurateurs en ville ? En raison de la pandémie de Covid-19, de 20 à 30% des restaurateurs pourraient baisser le rideau définitivement d'ici la fin de l'année 2020. Une menace qui pèse par exemple sur Le Galopin de Romain Tischenko, ou encore sur le restaurant de Julien Duboué à La Défense, à Paris. Toutefois, l'inquiétude n'est pas la même partout en France, les restaurateurs de province espérant pouvoir compter sur la fréquentation des vacanciers.

Inquiétude des chefs en zone urbaine, notamment en région parisienne

Cette année, coronavirus oblige, 98% des Français ont déclaré qu'ils partiraient en vacances en France. Aussi, les restaurateurs de bord de mer, mais aussi à la campagne et à la montagne, devraient pouvoir retravailler normalement lors de la période estivale. Mais les restaurants situés en zone urbaine, eux, craignent le pire. Les touristes vont-ils venir dans les villes, ou seront-elles désertées ? Les vacanciers se rendront-ils au restaurant ?

Dans les grandes villes, les terrasses élargies, mises en place à la faveur du déconfinement, ont rencontré un franc succès, mais n'ont toutefois pas permis de compenser les pertes accumulées lors du confinement. C'est principalement le cas des bars et restaurants de région parisiennes, qui eux, sont restés fermés plus longtemps.

Des offres plus accessibles

Les restaurateurs ont donc un choix à faire. Ceux-ci doivent décider soit de rouvrir dès maintenant pour tout l'été, soit attendre la rentrée de septembre. Si les cafés et brasseries ont rouvert rapidement, il en est autrement pour les chefs et restaurant "d'auteur" qui, eux, ne se voient pas ouvrir un mois en juillet, pour refermer en août, traditionnel mois des congés dans la restauration.

Pour attirer davantage la clientèle, parfois radicalement différente de leur clientèle habituelle, certains grands noms ont repensé leur offre, voire ont bouleversé leur cuisine, proposant des offres plus accessibles et plus décontractées. Il est donc désormais possible de goûter à la cuisine de Christophe Pelé au Clarence. Le chef, parmi les plus en vogue de la capitale, propose une formule déjeuner rapide au prix de 55 euros, ou un panier repas à 19 euros. Le Chateaubriand propose, lui, des sandwichs addictifs. À Marseille, le chef aux deux étoiles, Alexandre Mazzia, s'installera - en parallèle de son restaurant AM - dans un foodtruck, dans lequel seront proposés des mets très accessibles.