Les patrons de boîte s'inquiètent pour leur avenir. 1:12
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François Coulon, édité par Antoine Terrel
Les patrons de discothèque n'ont toujours pas pu rouvrir leur établissement depuis le mois de mars. Pour protester contre cette situation et le manque d'aides, plusieurs d'entre eux prévoyaient de bloquer le périphérique parisien lundi.

Pour les patrons de boîtes de nuit, l'heure reste à la mobilisation. Car depuis le 14 mars et le début du confinement, les discothèques n'ont toujours pas pu rouvrir leurs portes, et leurs patrons, qui ne reçoivent aucun revenu, continuent de payer d'importantes charges, tout en attendant désespérément les aides promises. Pour protester contre cette situation intenable, certains d'entre eux ont prévu de bloquer le périphérique parisien lundi matin. Maria Caroff, patronne du Vasco de Gama, à Roscoff, dans le Finistère, en fait partie. "On est dans la détresse", alerte-t-elle sur Europe 1. 

"Depuis le mois de mars, on est sans aucun revenu",  déplore cette gérante, dont les cinq salariés sont toujours au chômage. "Ça fait 15 ans que j'ai acheté cet établissement et aujourd'hui, on voit tout partir en poussière parce qu'on ne nous écoute pas, qu'on ne nous voit pas". 

"On passe des nuits blanches"

Évoquant un avenir "dramatique", Maria estime que "beaucoup d'établissements vont fermer", et s'inquiète de la santé des gérants. "On passe des nuits blanches à chercher comment s'en sortir. Peut-être que certains patrons finiront par voir du noir et passer à des actes dangereux parce qu'ils seront très endettés." "Beaucoup de gens ont hypothéqué leur maison pour pouvoir s'acheter un établissement", martèle-t-elle.

"Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, tous les prélèvements continuent d'augmenter", poursuit la patronne de discothèque. Mais qu'attend-elle exactement des pouvoirs publics ? "Qu'il nous donne des aides financières, puisqu'ils ne veulent pas nous laisser ouvrir".

Car les aides promises, elle assure n'en avoir jamais vu la couleur, alors que le gouvernement prévoit notamment une aide à la prise en charge des frais fixes, dont les loyers, jusqu'à 15.000 euros par mois. "Ils nous ont promis les 15.000 euros basés sur des factures. Ils ne sont jamais venus", déplore Maria.