Coronavirus: les routiers appelés à exercer leur droit de retrait à partir de lundi

Routiers
Les syndicats CFDT, FO et CFTC du transport routier appellent les chauffeurs à exercer "individuellement" leur droit de retrait à partir de ce lundi. © AFP
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Europe 1 avec AFP
L'intersyndicale composée de la CFDT, FO et CFTC, demande aux chauffeurs d'exercer "individuellement" leur droit de retrait dès ce lundi et l' "arrêt des transports non-essentiels". Les syndicats considèrent que les conditions sanitaires de travail des salariés "ne sont pas au rendez-vous".

En pleine crise sanitaire, les syndicats CFDT, FO et CFTC du transport routier appellent les chauffeurs à exercer "individuellement" leur droit de retrait à partir de lundi en cas de "manquements" aux mesures de protection sanitaire contre le coronavirus. "Nous ne pouvons malheureusement que constater que les conditions de travail des salariés en matière de sécurité sanitaire ne sont pas au rendez-vous", indiquent les trois syndicats dans un communiqué commun.

"L'arrêt des transports non-essentiels"

"Même si des efforts ont pu être consenti", admettent-ils, "cela est bien maigre au regard des risques sanitaires et cela devient de plus en plus dangereux face à cette pandémie". Selon les trois organisations, "le constat est récurrent de jour en jour", avec un "manque de masques, gants et gel hydroalcoolique", un "manque de sanitaires et douches" accessibles, des services de restauration "pas assez répandus" et des "clients ne respectant pas les conducteurs à la juste mesure".

Les syndicats réclament "des dispositifs sérieusement protecteurs pour agir en temps de guerre", reprenant ainsi les mots du président de la République. Ils demandent notamment "l'arrêt des transports non essentiels", la "réquisition des aires de repos, stations-services, restaurants routiers" et, pour les transports sanitaires, "les mêmes protections que les urgentistes".

La semaine dernière, FO avait, seule, lancé puis levé un appel au droit de retrait à partir du 23 mars pour les salariés du transport routier et de la logistique "non essentiels". Le syndicat avait expliqué lever son appel après avoir obtenu une série d'engagements du gouvernement pour garantir la sécurité sanitaire des chauffeurs pendant l'épidémie de coronavirus.