Coronavirus : le procès pour pédophilie du chirurgien Le Scouarnec renvoyé à octobre

Dans l’attente du procès, Joël Le Scouarnec reste placé en détention provisoire.
Dans l’attente du procès, Joël Le Scouarnec reste placé en détention provisoire.
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Europe 1 avec AFP
Le procès de Joël Le Scouarnec, accusé d'agression sexuelle sur quatre mineures, qui se tenait depuis vendredi à Saintes (Charente-Maritime) a été renvoyé au mois d'octobre en raison de la crise du coronavirus. Dans l'attente, il reste en détention provisoire. 

Comme bon nombre de procès, celui qui se tenait à Saintes (Charente-Maritime) de Joël Le Scouarnec, accusé d'agression sexuelle sur quatre mineures, a été renvoyé au mois d'octobre en raison de la crise du coronavirus. C'est ce qu'a décidé lundi la cour d'assises, le chirurgien étant maintenu en détention provisoire.

Ce renvoi, sans date précise, a été ordonné "à la demande de plusieurs avocats des parties civiles, à laquelle s’est associé l’avocat de l’accusé et en raison de la crise sanitaire provoquée par le COVID 19", a annoncé Emilie Abrantes, magistrate déléguée à la communication à la cour d'appel de Poitiers. "Dans l’attente, Joël Le Scouarnec reste placé en détention provisoire", a-t-elle précisé. Cette décision était devenue inéluctable après le message de la ministre de la Justice Nicole Belloubet appelant à repousser "dans la mesure du possible" les procès d'assises. Celui du chirurgien, premier volet d'une très vaste affaire de pédophilie, avait débuté vendredi et devait durer jusqu'à mardi.

 

"On ne peut pas tenir ce procès dans des conditions comme celles-là"

Les avocats de plusieurs parties civiles avaient demandé ce renvoi en raison de craintes concernant la situation sanitaire de plusieurs acteurs du dossier dont le témoignage était attendu. "Il semble que certaines ont été en contact avec des personnes contaminées et donc leur état nécessitait un confinement", a expliqué Yves Crespin, l'avocat de l'association partie civile L'Enfant bleu, qui a également demandé de nouvelles expertises psychiatriques. Une avocate enceinte avait également expliqué dimanche qu'elle-même et son cabinet devaient être confinés après avoir appris qu'un client étranger à l'affaire était porteur du coronavirus.  

 

"Pour des raisons sanitaires, on ne peut pas tenir ce procès dans des conditions comme celles-là", a confirmé à la sortie du palais de justice Me Francesca Satta, avocate des parents de la petite fille dont la plainte avait déclenché l'arrestation du chirurgien en 2017.

Le procès reprogrammé à l'automne, "cela permettra peut-être un meilleur calibrage de l'audience avec la possibilité d'avoir peut-être une 4e journée d'audience (au lieu de trois), ce qui nous apparaît opportun pour nous parties civiles, pour pouvoir nous exprimer librement et pouvoir poser des questions supplémentaires. Cela permettra aussi d'entendre des témoins qui ne pouvaient pas être présents à cette audience", a ajouté l'avocate.