En pleine crise du coronavirus, les allocations viennent d'être versées. Certains bénéficiaires se sont alors empressés d'aller retirer leurs prestations sociales dans des guichets de La Poste. C'est le cas en Seine-Saint-Denis où certains d'entre eux ne disposent pas de carte bancaire. Mais postiers et élus du département craignent que ces longues files d'attente créent un risque sanitaire.
Dès l'ouverture des bureaux de poste lundi matin, les files d'attente s'étendaient sur des dizaines de mètres et parfois même dans les rues adjacentes. À la veille du versement des minima sociaux, Stéphane Troussel, président du département de la Seine-Saint-Denis avait alerté la direction de La Poste.
Marquages au sol et vitres de protection
"La Poste est un service public majeur dans un département comme le nôtre. J'espère qu'il y aura des marquages au sol, des barrières et de la présence humaine. Je crois qu'avec la bonne volonté des uns et des autres, tout va bien se passer", avait-il affirmé.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Pendant combien de temps les porteurs sains sont-ils contagieux ?
> Quels sont les effets secondaires de la chloroquine ?
> Tests frelatés, faux appels aux dons... : attention aux arnaques liées au coronavirus
> Lecture, jeux de société... Comment stimuler son cerveau pendant le confinement ?
> Comment éviter de prendre des kilos pendant le confinement ?
Au sol, des marquages sont bien installés pour faire respecter la distance d'un mètre minimum. Au guichet, des vitres permettent d'éviter les contacts entre agents et clients. Sur les 93 bureaux de La Poste en Seine-Saint-Denis, 39 sont ouverts.
Mais ce n'est pas assez pour Eddy Talbot, secrétaire général de Sud-PTT. Selon lui, ce dispositif "concentre plus de personnes, plus d'usagers sur un nombre restreint de bureaux sans que les moyens ne soient mis et que les conditions de sécurité soient garanties". Il précise aussi que ce phénomène concerne "des populations économiquement fragiles".
Pour éviter d'éventuels débordements, des vigiles surveillent les bureaux. La Poste a même fait appel à la police pour veiller à la sécurité dans tout le département.