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Jihane Bergaoui, édité par Tiffany Fillon
Alors que la pandémie de Covid-19 paralyse la France, les prestations sociales ont été versées 48 heures plus tôt que prévu pour permettre aux allocataires de retirer leur argent dans les distributeurs. Conséquence : des files d'attente propices à la transmission du virus se forment devant les bureaux de poste. Exemple en Seine-Saint-Denis. 
REPORTAGE

En pleine crise du coronavirus, les allocations viennent d'être versées. Certains bénéficiaires se sont alors empressés d'aller retirer leurs prestations sociales dans des guichets de La Poste. C'est le cas en Seine-Saint-Denis où certains d'entre eux ne disposent pas de carte bancaire. Mais postiers et élus du département craignent que ces longues files d'attente créent un risque sanitaire. 

Dès l'ouverture des bureaux de poste lundi matin, les files d'attente s'étendaient sur des dizaines de mètres et parfois même dans les rues adjacentes. À la veille du versement des minima sociaux, Stéphane Troussel, président du département de la Seine-Saint-Denis avait alerté la direction de La Poste. 

Marquages au sol et vitres de protection 

"La Poste est un service public majeur dans un département comme le nôtre. J'espère qu'il y aura des marquages au sol, des barrières et de la présence humaine. Je crois qu'avec la bonne volonté des uns et des autres, tout va bien se passer", avait-il affirmé. 

Au sol, des marquages sont bien installés pour faire respecter la distance d'un mètre minimum. Au guichet, des vitres permettent d'éviter les contacts entre agents et clients. Sur les 93 bureaux de La Poste en Seine-Saint-Denis, 39 sont ouverts.

Mais ce n'est pas assez pour Eddy Talbot, secrétaire général de Sud-PTT. Selon lui, ce dispositif "concentre plus de personnes, plus d'usagers sur un nombre restreint de bureaux sans que les moyens ne soient mis et que les conditions de sécurité soient garanties". Il précise aussi que ce phénomène concerne "des populations économiquement fragiles". 

Pour éviter d'éventuels débordements, des vigiles surveillent les bureaux. La Poste a même fait appel à la police pour veiller à la sécurité dans tout le département.