Le gouvernement donnera ses consignes pour les grandes vacances dans les prochaines semaines. 1:25
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Marion Gauthier , modifié à
À l'aube des grandes vacances et de la haute saison, les professionnels du tourisme attendent les consignes du gouvernement concernant l'ouverture ou non des campings et des hôtels. S'ils venaient à pouvoir ouvrir leurs établissements, ils espèrent que les Français viendront compenser la baisse des touristes étrangers, car la perte d'activité s'annonce conséquente en 2020. 
REPORTAGE

L’épidémie de coronavirus assombrit l’été 2020. Les écoles devraient rouvrir progressivement le 11 mai mais les lieux de rassemblement public, les bars, restaurants et hôtels, garderont portes closes. Les professionnels du tourisme craignent le pire et attendent, impuissants, le rendez-vous que leur a fixé le gouvernement, fin mai. Invité cette semaine d'Europe 1, le président du Comité Scientifique Covid-19 Jean-François Delfraissy indiquait que "des indications seront probablement données d'ici le début du mois de juin".

"On espère que l’entreprise continuera à vivre"

"En 53 ans, c’est la première fois qu’on se retrouve là, tout le mois d’avril, avec personne. On dirait un no man's land", raconte Gé Kusters, qui dirige le camping "Le Paradis". En cette période de confinement, c’est comme si le temps s’était arrêté dans son établissement. Les huit hectares, aujourd’hui vides de campeurs, restent néanmoins à entretenir, en attendant une hypothétique réouverture, qui devrait forcément être progressive.

Si les tentes peuvent être plantées à bonne distance les unes des autres, difficile de savoir quand la piscine, le bar et le restaurant pourront accueillir sans risque des touristes. "Oui c’est anxiogène à cause de toutes ces incertitudes, bien sûr. On espère que l’entreprise continuera à vivre", explique à Europe 1 Gé Kusters.  

Une perte d'activité à hauteur de 60 %

Que des Français, plus nombreux, compensent la baisse inévitable du nombre de touristes étrangers : voilà ce qu'espèrent bon nombre de professionnels du secteur du tourisme. C'est le cas de Denis Cippolini, propriétaire d’un hôtel 4 étoiles à Nice. Il vient d’investir plus de quatre millions et demi d’euros dans sa rénovation, mais les salariés sont confinés et les clients absents.

"Ça me permet de commencer à préparer toutes les règles qui vont permettre d’avoir une sécurité sanitaire maximale, notamment en mettant des plexiglas sur nos réceptions", explique Denis Cippolini. Également président de la fédération d’hôtellerie-restauration Nice-Côte d’Azur, il estime à près de 60% la perte d’activité sur l’année 2020. Invité d'Europe 1 cette semaine, le président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air expliquait que l'objectif sera, en 2020, de "sauver les meubles"