Comment l'association «Le Souvenir français» traque les voleurs de plaques émaillées sur les tombes des soldats
Le 11 novembre marque le traditionnel hommage aux "poilus" morts durant la première guerre mondiale. Alors que les plaques émaillées nominatives sont régulièrement volées sur les tombes des Morts pour la France, l'association «Le Souvenir français» a mis en place un système de veille sur internet pour les récupérer.
Dans nos cimetières, les tombes des soldats, plus ou moins en déshérence, deviennent parfois des cibles pour les voleurs. Les plaques émaillées, apposées sur les tombes de soldats morts pendant la Première Guerre mondiale, les intéressent particulièrement. Ces objets funéraires se revendent ensuite sur internet. D'où la vigilance accrue de l’association "Le Souvenir français".
"Il y a des malfaisants qui les recherchent"
Dans un cimetière girondin, des plaques émaillées ornent les tombes de trois soldats tués entre 1914 et 1918. Mais celles-ci suscitent des convoitises explique Dominique Perrichon, le délégué général de l’association "Le souvenir français". "Il y a des malfaisants qui les recherchent et qui les volent. Ou alors, des fois, c'est retourné parce que les maires ont besoin de place et puis on retourne ces tombes, la famille ne s'en occupe plus, et ces plaques sont remises sur le marché", déplore-t-il.
Face à ce phénomène, cette association veille en surveillant particulièrement les annonces sur les sites internet de revente. "On cherche. Le vendeur n'est pas forcément le voleur. Et de temps en temps, on a la chance de tomber sur une" annonce en ligne, explique-t-il, avant de partager une anecdote sur son "plus beau circuit".
"C'est un collègue, qui est dans le nord, qui m'a dit : il y a une plaque qui circule sur un site de Bordeaux. Le vendeur m'a posé trois lapins. Moralité, à la fin, j'ai prévenu la gendarmerie qui est allée chez le vendeur pour récupérer la plaque. Pour une fois, il n'y pas eu de plainte, mais la plupart du temps, ça se termine par une plainte". En Gironde, ces cinq dernières années, "Le Souvenir français" a récupéré une dizaine de ces plaques.