La réforme des retraites inquiète bon nombre d'électeurs. 3:50
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Stéphane Place, édité par Laetitia Drevet
À Bordeaux, la députée girondine LREM, Catherine Fabre, a organisé mardi un échange public pour répondre aux questions de la population sur les retraites. Tout le monde n'a pas été convaincu par ses explications, et plusieurs questions demeurent sans réponse. 

Valeur du point, niveau de cotisations, pénibilité… Les Bordelais étaient invités mardi à un échange sur la réforme de retraites, organisé par la députée LREM de Gironde, Catherine Fabre. À l'approche de grève du 5 décembre, qui s'annonce massive, la majorité entend faire preuve de pédagogie sur ce dossier ultra-sensible. Face à la députée girondine, des dizaines de personnes étaient venues faire part de leurs interrogations.

Mais à la fin, tout le monde n'était pas convaincu par ses réponses. "Ce n'est absolument pas une réunion de concertation, c'est une réunion de présentation d'une réforme qui a déjà été actée dans ses grandes lignes et ses grands principes", regrette une enseignante-chercheuse. Celle-ci reconnait qu'elle a "appris des trucs", mais constate que certaines questions demeurent sans réponse. "Sur le système de rachat de deux semestres et le système d'années d'études notamment. Il y a beaucoup d'incertitudes, c’est surtout ça qui m'inquiète."

"C'est une bonne démarche"

Un sentiment partagé par une jeune fonctionnaire venue se renseigner sur la réforme. "Je n'ai pas eu de réponse précise, notamment sur la prise en compte de la pénibilité. Mais c'est une bonne démarche d'essayer de discuter." Pas question de transiger sur certains points de la réforme, mais l'explication est indispensable, insiste la députée Catherine Fabre. "À mon avis, la réforme est juste et nécessaire. C'est ça qu'il faut arriver à faire comprendre."