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«Je ne vois pas trop d'autres alternatives» : les agriculteurs vaccinent leurs bovins contre la dermatose nodulaire

Wilfried Devillers - Mis à jour le . 1 min
Selon Annie Genevard, 10% du cheptel français pourrait disparaître s'il n'y avait pas de vaccination à grande échelle.
Selon Annie Genevard, 10% du cheptel français pourrait disparaître s'il n'y avait pas de vaccination à grande échelle. AFP / © NICOLAS MAETERLINCK / BELGA MAG / Belga via AFP

Alors que plus de 200 bovins ont été abattus vendredi dernier en Ariège à cause d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse, la ministre de l'Agriculture estime que la vaccination est un chemin d'espoir pour empêcher l'abattage des troupeaux. Désormais, certains éleveurs la réclament, inquiets de voir leurs animaux contracter la maladie.

La vaccination, la ministre de l'Agriculture y voit un chemin d'espoir pour empêcher l'abattage des troupeaux. Selon Annie Genevard, 10% du cheptel français pourrait disparaître s'il n'y avait pas de vaccination à grande échelle. Cette dernière s'étend pour l'instant à 8 départements, y compris certains sans cas déclaré.

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La zone élargie répond à la demande de certains éleveurs inquiets que leurs troupeaux contractent la maladie et soient abattus. Pour l’occasion, Europe 1 a pu suivre une opération de vaccination dans une exploitation du canton de Cazères en Haute-Garonne.

"C'est la seule aide qu'on peut avoir"

Ces vaches, Laurent Abadie les a rassemblées dans son étable, leur tête immobilisée au niveau des mangeoires le temps de la vaccination. La manipulation est rapide, une piqûre dans le cou réalisée par le vétérinaire de l'exploitation, entouré de trois agriculteurs. "Il y en a un qui va pointer les animaux un par un, un autre qui va les marquer et les lâcher au fur et à mesure, un qui va changer les aiguilles de chaque seringue", détaille l’exploitant.

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Voilà des jours que l'éleveur assiste avec angoisse à la propagation de l'épidémie de dermatose bovine (DNC). Alors ce vaccin, il l'attendait avec impatience. "C'est la seule aide qu'on peut avoir pour essayer de maintenir nos troupeaux en vie. Je ne vois pas trop d'autres alternatives. On va les surveiller tout au long du mois à venir pour savoir si c'est une réaction du vaccin ou si c'est la maladie qui nous touche", espère-t-il.

Pas d'autres alternatives pour éviter l'abattage de son troupeau. "Ça fait pratiquement 20 ans que je suis installé. Franchement, ça m'arracherait le cœur de voir mes animaux partir accrochés à une grue sur un camion", reconnaît l’agriculteur. Si elles sont désormais vaccinées, les vaches de Laurent Abadie restent tout de même à risque. Il faut une vingtaine de jours pour qu'elles soient immunisées contre la DNC.