Canicule : comment expliquer de telles chaleurs ?

Face à une vague de chaleur d'une intensité rare, la France se met en ordre de marche. D’ici mercredi, près de 200 écoles sur les 45.000 que compte le pays vont rester fermées totalement ou partiellement, une décision prise localement par les mairies concernées pour protéger les enfants. Mais sur le terrain, certains parents ont été pris de court.

"Nous allons nous assurer qu’il y ait bien un accueil pour les familles qui en ont besoin", a assuré dimanche soir Élisabeth Borne, à l’issue d’une réunion interministérielle organisée place Beauvau. La ministre de l’Éducation nationale a par ailleurs encouragé le recours à la garde d’enfants à domicile, pendant que Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, demande aux entreprises d’aménager les horaires pour mieux protéger les salariés exposés.

Une canicule parmi les plus marquantes depuis 1947

L’épisode actuel est la 50e vague de chaleur recensée en France depuis 1947, et la 33e depuis le début du XXIe siècle. Cette canicule est provoquée par un anticyclone positionné sur la Méditerranée, qui fait remonter de l’air chaud venu du Sahara. La chaleur s’engouffre dans ce qu’on appelle un dôme de chaleur, piégeant l’air brûlant et amplifiant la sensation d’étouffement jour après jour.

Et ce qui rend cet épisode exceptionnel, c’est sa durée. La journée de mardi pourrait être la troisième plus chaude jamais enregistrée en France. Un soulagement est toutefois attendu à partir de jeudi, avec le déplacement de l’anticyclone vers l’Atlantique, synonyme de températures plus modérées : 28°C à Paris, un air plus respirable, mais toujours chaud.

Au total, 84 départements sur les 95 que compte le pays (hors Outre-mer) ont été placés en vigilance orange canicule lundi et mardi, avec des températures qui pourront dépasser localement les 40 degrés.