Burkina Faso : la mère d'Arnaud Beltrame juge le comportement des otages "très égoïste"

Arnaud Beltrame est mort après s'être substitué à une otage, en mars 2018 (photo d'archives).
Arnaud Beltrame est mort après s'être substitué à une otage, en mars 2018 (photo d'archives). © BERTRAND GUAY / AFP
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La mère du lieutenant colonel, tué après s'être substitué à une otage lors de l'attentat de Trèbes, en mars 2018, s'exprime dans les colonnes du "JDD", dimanche. 

"Il y a une énorme différence", entre l'acte héroïque de son fils, tué après s'être substitué à une otage lors de l'attentat de Trèbes, en mars 2018, et celui de deux militaires d'élite morts dans une opération de libération de quatre otages, vendredi au Burkina Faso, estime dimanche Nicolle Beltrame dans le JDD.  

"Dans une zone excessivement dangereuse pour du loisir"

"Arnaud a agi en France, pas sur un théâtre de guerre, et les otages du Super U de Trèbes étaient pris au dépourvu dans leur vie quotidienne", explique Nicolle Beltrame. "Les deux touristes (Français, libérés au même moment qu'une Sud-Coréenne et une Américaine, ndlr), Patrick Pique et Laurent Lassimouillas, eux, sont allés dans une zone excessivement dangereuse pour du loisir, pour un plaisir personnel", juge-t-elle. "Je trouve ça très égoïste." 

"Arnaud a devancé l'appel en se constituant otage à la place de Julie, la caissière. Les hommes de la Marine nationale ont répondu à des ordres", poursuit la mère du lieutenant colonel Beltrame. "Certes, le résultat est le même : horrible. Je me sens proche, spirituellement, de ces familles qui sont en train de vive ce que je vis depuis plus d'un an."